"> - Indiepoprock

Quel scandale pour la démocratie si la grève du 10 mars avait du être décalée, mais quel scandale si la grève nous avait empêché d’assister au concert de Girls in Hawaii.

Mais revenons à notre embarquement pour cette soirée pop. Sous l’éclairage rouge intimiste de trois petites lampes de chevet posées sur la scène, Exsonvaldes largue les amarres, accompagné d’un public réceptif à la traversée musicale que nous livre le combo parisien. Les quatre compères participent à l’une de leur plus grosse scène et tiennent plutôt bien la barre. Dès les premiers morceaux nous sommes conquis : une power pop bien maîtrisée, efficace, nous transportant entre intimité, mise sous tension et explosion…

Une belle première partie se termine et nous faisons une escale pour un changement d’équipage. Des écrans de télévision occupent déjà le pont, la nuit tombe et rapidement nous repartons au son de la douce mélodie de My Cats Dying extrait du premier EP de Girls In Hawaii. Les dernières notes du morceau se faisant entendre, six ombres ne tardent pas à s’emparer des instruments pour nous livrer 9 am, ouvrant le premier album des belges.

Ils nous offrent un concert où se succéderont les excellents morceaux de From Here To There. Nous les sentons maîtres de l’Elysée et nous nous laissons guider les yeux fermés. Les Belges restent fidèles à leur joie de vivre, notamment le bassiste se désarticulant comme à son habitude. Morceau après morceau l’intensité se fait de plus en plus forte ; Girls In Hawaii nous conforte dans l’idée qu’ils sont aussi bons sur scène que sur disque. Nous assistons d’ailleurs à l’une des dernières dates de sa longue tournée, marquant ainsi le début du travail sur leur deuxième album, annoncé pour 2009 par le chanteur…

Ils finiront par trois rappels au cours desquels nous entendrons une reprise de Neil Young, un Bees and Butterflies bis époque "Winter EP" pour le plus grand plaisir des premiers fans et un final avec l’un des guitaristes du groupe qui vient seul assurer une reprise de Love, Alone again or, dans une version acoustique des plus mémorable ! Nous regretterons cependant un public en décalage avec l’enthousiasme du groupe. Vive la Belgique !

Chroniqueur
  • Publication 330 vues9 mars 2005
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