Soyons honnête : le parcours de Cléa Vincent mérite tout notre respect. Ils ne sont pas si nombreux, les artistes qui parviennent à fédérer autour d’eux un vrai public fidèle, au point de pouvoir s’émanciper des diktats des compagnies de disques pour sortir un album financé par la collectivité des fans. Cléa Vincent a prouvé que ses chansons étaient de nature à toucher un public. C’est le plus important.
L’honnêteté nous oblige toutefois à reconnaître que nous ne sommes pas clients. Ces chansons au son mat, au swing suranné, mollement funky, manquent singulièrement de relief. A tout prendre, Yelle proposait beaucoup mieux en termes de chansons dansantes aux paroles simples, un rien naïves. Dans un registre quelque peu différent mais marqué par une même économie de moyens, le travail de Mohini Geissweiler est autrement plus singulier. On peut se demander enfin si la fascination avouée de bon nombre d’artistes actuels pour tout un pan de la variété française des années ’70 et ’80, pas forcément le plus honteux mais probablement pas le plus passionnant, est très bon signe sur les tendances à venir de la pop sous nos latitudes…

• Publication 823 vues9 janvier 2017
• Tags Cléa VincentMidnight Special Records
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