Fontaine Wallace signe avec son premier album un disque que l’on se plaît à qualifier de manifeste. Une sorte de disque parfait, comme il en tombe parfois, où tout semble être à sa place. Extrêmement  réfléchi et spontané en même temps. Un disque essentiel et simple tout à la fois.

Mélodies renversantes, paroles fortes et émouvantes qui dévoilent un esprit oscillant en permanence entre sagesse et spleen. Ce regard posé sur le temps qui passe, les échecs mettant à terre mais qui rendent aussi plus fort, est porté par des musiciens d’expérience et brillants. L’équilibre atteint est remarquable.

D’un bout à l’autre du disque, on est emporté par cette vague faussement douce, d’une puissance tout en contraste, qui charrie des sentiments d’une profonde gravité. Des harmonies vocales sublimes les délivrent d’une façon étonnement insouciante, presque joyeuse.

La beauté de ce premier album réside dans ce paradoxe. L’intime est exploré avec froideur, mais on devine derrière cette noirceur une tristesse noyée dans la musique. Et quelle musique. Une pop ciselée et dynamique, solaire et tendue, traversée par des éclats plus martiaux, plus sombres. Fontaine Wallace vient de signer un disque majeur.

• Publication 1 605 vues17 avril 2018
• Tags Fontaine WallaceMicrocultures
• Partagez cet article