"> Great Kills Friendship Club - Indiepoprock

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Prodige. Voilà l’occasion rare de poser ce mot, sans  le galvauder. Joel Henry Little est bien ce jeune homme précoce, doué au-delà du concevable. Avec l’étrangeté qui sied au statut d’authentique génie. Multi-instrumentiste, arrangeur, chanteur, le jeune homme est tout cela à la fois. Et, selon la légende, il façonne ses disques dans sa chambre. Un enfermement volontaire, sans souffrance, mais forgé par une vision exceptionnelle de son art. Il en résulte des chansons inouïes, qui flirtent avec le rock, la pop orchestrale, le cabaret.

Impossible, en vérité, de donner un aperçu fidèle de ses compositions aux multiples éclats, qui révèlent à chaque écoute un aspect différent. Comme une mise en abîme de la musique populaire. Le plus impressionnant est que cela n’a rien à voir avec un exercice savant, de mimétisme parfait. Joel Henry Little a déjà un style singulier. Quelque part entre Tom Waits, Brian Wilson et Antony & The Johnsons. Autant dire que l’on tient là, très probablement, l’un des artistes les plus fascinants et cultivés de notre époque. Ni plus, ni moins.

Yan
Chroniqueur
Great Kills Friendship Club