"> Autoprod : la sélection d'octobre 2011 - Indiepoprock

Autoprod : la sélection d’octobre 2011

The Pregnant Dancers – « Rebirth » (EP)
Né sur les cendres du post-rock nineties et de l’electronica à claps et à synthés vintage, ce quatuor à peine sorti du garage en impose d’emblée avec sa texture dense et terriblement aérienne. Sur ce premier EP de six titres, ils superposent les couches de son, mélangent mélodies labyrinthiques, gimmicks hypnotiques, riffs velvetiens, le tout au service d’une electro post-pop noisy extrêmement entêtante. On vous conseille les excellents New-York City, Disappear ouRebirth : attention à ne pas vous perdre dans cette avalanche de son.
Sortie prevue fin novembre, premiers morceaux en écoute sur MySpace.

John Doe’s Unbelievable Suicide – « Big Beautiful Nothing » (EP)
Nourris à Cocoon et à Sigur Ros, les deux lavallois de John Doe’s Unbelievable Suicide ont développé un folk sophistiqué, mélancolique et radieux à la fois. Sur ce deuxième EP de cinq titres, ils nous entraînent vers les contrées magiques des grands espaces, lorgnant vers les maîtres américains. Avec un sens indéniable de la composition, ils élèvent leur ballades vers les hauteurs de la noblesse folk, accouchant ainsi de quelques pépites éthérées qui accrochent immédiatement l’oreille (Unpretty me, Lord of Albion). Sans perdre leur cohérence, ils prouvent qu’ils savent également parler à nos sens les plus terriens : à grands coups de banjo et de glockenspiel, le duo excelle dans les hymnes pop (le tubesque Ha Ha Hermann). Une réussite de bout en bout.
EP disponible depuis le 25 octobre, en écoute sur Soundcloud.

Pink Noise Party – « Sentimental Distortion » (EP)
Des six titres de cet EP, tous pourraient prétendre au rôle de single : chacun repose sur ce mélange bien senti de mélodies efficaces, rythmiques dancefloors et timbres old school qui ont fait les beaux jours de nombreux groupes d’indie dance ces dernières années. Pourtant, Pink Noise Party n’est pas qu’un duo electro-disco-glam-clash de plus à prétendre au statut de hit wonders, mais bien parmi les plus sérieux wannabe du clubbing rock parisien. A l’image du superbe Don’t Ask Your Way To The S, leurs petites ritournelles pop s’impriment au fer rouge dans le cerveau, servies par un groove eighties mi-chaud mi-froid, quelque part entre Chicago et Berlin. Un travail de pros, appuyé par une production haut de gamme, avec aux manettes un collaborateur deSoulwax et Squarepusher. A voir sur scène le 16 décembre au Bus Palladium.
EP disponible depuis le 30 septembre, en téléchargement gratuit sur pinknoiseparty.com.

The Einstein Tremolos – « Bowery at Midnight » (EP)
Avec ce quatuor originaire de l’Est de la France et installé depuis peu dans la capitale, Paris tient à coup sûr l’un des futurs fers de lance de la scène indie rock. Rejoints par des proches de l’excellente Myra Lee ou de la scène punk jazz underground, le groupe a su digérer des influences éparses, et génératrices d’une œuvre multiple et complexe : « Bowery at Midnight », leur deuxième EP en cinq ans de labeur, est une petite merveille d’intelligence musicale. Le morceauC’mon Suzy Gimme A Break montre clairement la voie, sur une solide base rock, magnifiée par de sublimes progressions à grands renfort de cuivres et de cassures jazz-rock à la Zappa. Le reste de l’EP, entre fragilité pop (Lullaby For A Redhead Lunatic) et sauvagerie blues kraut (Brooklyn Blues) confirme le talent des Einstein Tremolos. Ils préparent un album pour le printemps 2012 : à surveiller de très près.
EP disponible depuis le 06 octobre, en écoute sur MySpace.

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