Voilà en la personne de Mr Sir TIN (à entendre ‘thirteen’, vous vous en doutez) un français qui se colle sans complexe à faire du rock à l’américaine. Si l’accent pêche un peu par moment, il joue le jeu à fond et ça marche ! C’est bien produit, les guitares ont le poids idéal (lourd) […]

Voilà en la personne de Mr Sir TIN (à entendre ‘thirteen’, vous vous en doutez) un français qui se colle sans complexe à faire du rock à l’américaine. Si l’accent pêche un peu par moment, il joue le jeu à fond et ça marche !

C’est bien produit, les guitares ont le poids idéal (lourd) et les mélodies sont très accrocheuses. Le premier morceau commence à la Nada surf et c’est parti pour 78 minutes d’une musique faite sur mesure pour la ‘génération fantôme’. On a le plaisir d’entendre une trompette faire son apparition ici et là pour ajouter un peu d’intensité dramatique à l’ensemble (G-13, Promenade). 

On peut reprocher à ce Big bubble d’avoir laissé passer un peu trop d’influences dans ses créations, mais au bout du compte, on n’y perd pas trop au change, pas une compo qui ne soit efficace, qui n’exploite pas au maximum les ficelles du genre. Bonne idée aussi que ce morceau (de bravoure : 10 minutes tout rond) de silence, qui ne l’est pas totalement mais qui prend la forme d’une jolie ballade étrange jouée tout bas, guitare simple et chant contenu. Une formule qui sert à merveille la longue montée en intensité, qui finit, vers la septième minute, par nous emporter à grands coups de guitares mélancoliques et puissantes, dépassant alors la simple mélodie chuchotée du début.

Le Sieur Tin aurait pu se contenter d’un album de 9 ou 10 titres, car certains morceaux cassent cette cohérence efficace ; mais pas de titre, ça serait trop dommage. A chacun de se faire son idée. En tout cas, souhaitons que 13 réussisse à se faire une place pour ses productions à venir, il mérite de tomber dans les oreilles de beaucoup de gens !

• Publication 324 vues9 janvier 2004
• Tags 13Autoproduction
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