Aereogramme

Troisième album du quatuor écossais, la nouvelle patrie du rock dit inventif (Mogwai, Franz Ferdinand, Snow Patrol?), et toujours la même expression dubitative du chroniqueur. Aereogramme mêle toujours autant les genres dans un même disque voire une même chanson avec un résultat pas toujours convaincant. Seclusion reproduit en cela sensiblement la même impression que son […]

Les six chansons (pas une de plus) de ce nouveau disque passent donc en revue un large panel de genre, que ce soit pop, (post) rock ou métal avec un goût affirmé pour le grandiloquent. Pas étonnant que The Unravelling, le (gros) morceau central, approche les onze minutes. On y trouve tous les éléments précités liés entre eux par une tension dramatique sous-jacente. Les arrangements électroniques ne servent qu?à illustrer les chansons. La voix s?accorde parfaitement avec le ton : discrète, claire et caressante la plupart du temps. Seuls les moments touchants au métal sont parcourus par des hurlements screamo pas indispensables ni très maîtrisés. Aereogramme ne cache pas un penchant certain pour les guitares métals épaisses. Ce qui n?est pas une hérésie en soi (il suffit de réécouter l?entêtant Indiscretion #234 qui ouvrait l’album précédent) mais lorsque le solo démonstratif apparaît sur Lightning strikes the postman, on fait vite la moue? rien à faire ici !

Aereogramme parvient dans la première partie du disque à rendre accrocheuse cette alchimie (qui n?est pas une innovation bouleversante) mais devient assez quelconque sur les trois derniers titres. Ce qui fait peu. Mitigé, c?est le mot.