"> Amen Dunes - Freedom - Indiepoprock

Freedom


Un album de sorti en chez .

7

Liberté chérie...

Les albums de Damon McMahon, foisonnant cerveau établi derrière Amen Dunes, ont souvent révélé à différents degrés une part d’introspection et autres réflexions torturées d’un homme en construction, avant même l’artiste respectable qu’il est devenu au fil des parutions. Sur « Love », son précédent album, le new-yorkais s’était entouré de membres de Godspeed You! Black Emperor pour donner corps à sa conception sinueuse du romantisme en synthétisant boucles mélodiques et échos en détresse, une sorte d’alliance téméraire entre sentimentalisme et gravité qui lui aura valu, en passant, une flopée de louanges et le crédit de titres beaux à en crever (Lonely Richard, Splits Are Parted).

Sur ce quatrième album au titre évocateur, McMahon a poussé l’introspection à son paroxysme, se détachant enfin d’un parcours semé d’obstacles et du paradoxe de sa destinée. Il y évoque sans détours les instants marquants de son passé, ses rapports au paternel et à la masculinité, le sort carcéral de ses ex-fréquentations, la récente lutte de sa mère contre la maladie ou encore d’idoles portées en glorification, réelles ou imaginaires, à l’image de Dracula ou du surfer Miki Dora sur des jams exotiques, assez enlevés en l’occurrence pour ce style d’à-propos. Le grand pouvoir de cet album est d’ailleurs d’avoir réussi cette cohabitation parfois délicate entre des rythmiques suaves et des textes poignants, induite par une réelle sensibilité d’écriture, qu’on lui connaissait certes déjà, mais qui prend aujourd’hui un aspect exaltant et gagnant encore en profondeur, le single Blue Rose et son clip en étant les meilleurs exemples. McMahon est un artiste minutieux, prenant le temps d’étayer ses réflexions (trois années lui auront été nécessaires pour concevoir « Freedom ») et possède ce don de savoir parfaitement s’entourer pour adopter la juste tonalité souhaitée, ici Chris Coady (Beach House) à la production ou encore Gus Syffert (Beck) à la basse.

Evidemment, selon les appétences, on apprécie l’aisance d’un artiste qui évite la redondance entre deux albums consécutifs, qui sait se réinventer et apporter de la nouveauté dans ses productions, et dévoile de nouvelles facettes qui sont en réalité solidement ancrées en lui. Ailleurs, on peut aussi revenir en arrière et penser qu’Amen Dunes est en mesure d’emmener son auditoire vers des cimes émotionnelles plus intactes et déchirantes, aires sur lesquelles le magnétisme du groupe est le mieux exploité, sans autres qualificatifs possibles. Mais à coup sûr cet album là semble être aussi abouti que l’immensité de l’exploration intérieure qui en est à l’origine. Pas le plus émouvant, mais assurément le plus réussi de sa discographie…

 

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Tracklist

  1. Intro
  2. Blue Rose
  3. Time
  4. Skipping School
  5. Calling Paul the Suffering
  6. Miki Dora
  7. Satudarah
  8. Believe
  9. Dracula
  10. Freedom
  11. L.A.

La disco de Amen Dunes

Freedom7
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Freedom

Love
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Love

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Dia
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