"> Artiste inconnu - King of Cards - Indiepoprock

King of Cards


Un album de sorti en chez .

Avec ses deux premiers albums, Tom Mc Rae avait imposé un songwriting tailllé au rasoir, nourri de colère et de frustrations, qui pouvait exaspérer ceux qui redoutent les complaintes trop amères, mais forcé le respect de ceux qui apprécient de telles mises à nu. Sur "All Maps Welcome", Tom Mc Rae avait un peu poli les […]

Avec ses deux premiers albums, Tom Mc Rae avait imposé un songwriting tailllé au rasoir, nourri de colère et de frustrations, qui pouvait exaspérer ceux qui redoutent les complaintes trop amères, mais forcé le respect de ceux qui apprécient de telles mises à nu. Sur "All Maps Welcome", Tom Mc Rae avait un peu poli les angles, ce qui comme souvent avait eu comme conséquence de le placer au milieu de la route, endroit inconfortable d’où il est difficile de revenir.

Sur "King of Cards", Tom Mc Rae tente d’imposer une écriture plus apaisée sur la forme en la parant d’atours plus étoffés que par le passé. Ce n’est pas très convaincant sur Set the story straight ou Bright lights, titres certes pas désagréables mais qui affichent une sorte de neutralité où chaque élément est à sa place sans rien bouleverser. Ce n’est que sur Sound of the city, morceau décomplexé ou Tom Mc Rae ose déployer un chant ample et libéré que cette nouvelle orientation réussit à prendre un peu d’épaisseur.

Mais sur le reste de l’album, comme une piqûre de rappel, ce sont les morceaux les plus dépouillés qui font mouche. Ainsi, Got a suitcase, got regrets, sans doute le meilleur morceau de l’album montre sans ambages le registre dans lequel excelle Tom Mc Rae : des ballades mélancoliques ou il se livre sans faux-fuyant et se retrouve en face à face avec son auditeur. Plus loin, On and on ou Lord, how long ne feront que confirmer ce constat.

Sur la jaquette de l’album, dans un coin, il est écrit I’m tired of fighting… On ne pourrait trouver mieux pour définir cet album et la position de Tom Mc Rae aujourd’hui : il y a chez lui la volonté d’écrire sans fiel, de laisser couler la musique, mais cette approche le tire irrémédiablement vers le bas. A celà s’opposent ses blessures, le besoin d’épancher sa souffrance, qui donne la véritable chair à sa musique. Il se trouve donc aujourd’hui, comme d’autres avant lui au pied d’un dilemme qu’il ne résout pas sur "King of Cards", et dont lui seul peut trouver les clefs.

Rédacteur en chef
  • Publication 359 vues10 mai 2007
  • Tags V2 Music
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