"> Artiste inconnu - Not Accepted Anywhere - Indiepoprock

Not Accepted Anywhere


Un album de sorti en chez .

On ne sait même plus comment présenter cette énième sensation britannique. Disons simplement que l’on ne peut se retenir d’esquisser un sourire amer à la lecture de ce "Not Accepted Anywhere" brandi fièrement sur la pochette du premier album de The Automatic. Espérons un trait d’ironie tant la vague du succès public emporte n’importe lequel […]

On ne sait même plus comment présenter cette énième sensation britannique. Disons simplement que l’on ne peut se retenir d’esquisser un sourire amer à la lecture de ce "Not Accepted Anywhere" brandi fièrement sur la pochette du premier album de The Automatic. Espérons un trait d’ironie tant la vague du succès public emporte n’importe lequel de ces groupes NME, dont le spectre de la qualité est assez large.

Pourtant, le groupe a deux atouts à faire valoir : il ne ressemble pas tant que ça à la kyrielle de formations sus-mentionnées – même si ça lorgne du côté d’El Presidente ou de Kaiser Chiefs – et offre une très mignonne bande dessinée en guise de jaquette. Malheureusement pour eux (et un peu pour nous aussi quand même), cette dernière est leur meilleure carte, tant celle de la distinction aurait pu être utilisée à meilleur escient.

C’est donc à une partie instrumentale nerveuse et à une voix colérique – faisant quelque peu penser à Dexter Holland du groupe Offspring, c’est tout dire – que l’on a affaire. Le tout la plupart du temps enrobé de mélodies et inflexions vocales pouvant paraître irritantes tant les enchaînements d’accords – certes dansants – sont d’un banal mielleux à couper le souffle…

Ce qui est plus surprenant, c’est que l’on s’y habitue, et qu’après une poignée de passages l’album se laisse écouter relativement facilement. Un très bon single (Raoul), même si l’on ne saurait dire exactement pourquoi, un titre tout à fait correct (Monster) et une foultitude de morceaux se ressemblant qui passent assez bien, même si sans laisser de traces, emplissent donc un disque semblant avoir été écrit à la va vite.

On se met à apprécier cette petite guitare dopée aux amphétamines utilisée avec parcimonie, à adorer le léger martèlement de cymbale sur Raoul. De temps en temps le groupe a jugé bon d’ajouter de petits bruits ridicules d’une inutilité totale qui peuvent prêter à sourire, ce qui n’est pas sans dégager un certain charme kitsch.

Bon, tout cela ne fait pas le disque du siècle, mais sans une concentration de tous les instants sur ce que l’on écoute le résultat est tout à fait convenable, très certainement parfait pour faire danser une tribu d’anglaises. Il l’aurait indubitablement été davantage sans un premier titre épouvantable.

Chroniqueur
  • Publication 309 vues8 décembre 2006
  • Tags B-Unique
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La disco de Artiste inconnu