"> B.C. Camplight - Blink Of A Nihilist - Indiepoprock

Blink Of A Nihilist


Un album de sorti en chez .

A la manière d’un Kevin Coyne, Brian Christinzio, alias B.C. Camplight, cultive un certain grain de folie dans la manière d’aborder l’écriture de ces disques. En revanche contrairement au songwriter anglais, B.C. Camplight ne réalise pas une sorte de folk-blues barré mais plutôt une pop ensoleillée inspirée d’un autre allumé, Brian Wilson. Son univers dérangé a donc de quoi […]

A la manière d’un Kevin Coyne, Brian Christinzio, alias B.C. Camplight, cultive un certain grain de folie dans la manière d’aborder l’écriture de ces disquesEn revanche contrairement au songwriter anglais, B.C. Camplight ne réalise pas une sorte de folk-blues barré mais plutôt une pop ensoleillée inspirée d’un autre allumé, Brian Wilson. Son univers dérangé a donc de quoi plaire aux amateurs de mélodies classiques mais complexes.

Evidemment si l’on est exclusivement attiré par les compositions taillées pour le dance-floor et les vêtements fluo, il y a des chances pour que l’on ne se retrouve pas dans le classicisme de "Blink Of A Nihilist". Avec une pochette aussi hideuse, il serait facile de passer à côté des mélodies pop de B.C. Camplight dont l’art s’apparente ici à de l’orfèvrerie : le piano et la voix haut perchée du songwriter se partagent le haut de l’affiche, tout en étant épaulés par quelques basses mélodiques et guitares acoustiques discrètes. Et après plusieurs écoutes attentives, certains détails de compositions dévoilent au grand jour la complexité de ce disque : changement de directions en plein milieu de morceau, abondance d’instruments discrets (glockenspiel, violon, cuivre, …). Autant d’éléments donnant ainsi aux titres de cet album leur statut de petits bijoux de pop semi-ensoleillée.
 
"Blink Of A Nihilist" s’ouvre sur les superbes Suffer For Two et le single Lord, I’ve Been On Fire, dont les mélodies sont ici façonnées dans un si bel écrin que l’on regretterait presque la similitude entre ces deux morceaux. Et si Forget About Your Bones démarre sur une composition qui rappellera certains temps forts de "Pet Sounds", c’est pour mieux virer à la jolie bluette au piano. Puis le superbe Soy Tonto ! réussit un joli tour de force en variant entre bossa légère et pop nostalgique. Enfin les claviers cheap de The 22 Skidoo constituent assurément les éléments précieux de ce morceau plutôt frappé.
 
Quelque part entre "The Sophtware Slump" de Grandaddy et "Pet Sounds" des Beach Boys, Brian Christinzio a composé un bon nombre de pépites pop presque parfaites. Mais malgré le charme désuet et l’écriture candide de ce disque, un léger sentiment de lassitude finit par s’installer devant tant d’euphorie.

Chroniqueur
  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

La disco de B.C. Camplight