Il y a longtemps, Stephen Jones était l’auteur d’un tube qui passait en boucle à la radio (je parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître). You’re Gorgeous est le genre de titre, à la manière d’un bonbon au poivre, qui montre comment quelques groupes de brit-pop savenr ciseler des […]
Il y a longtemps, Stephen Jones était l’auteur d’un tube qui passait en boucle à la radio (je parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître). You’re Gorgeous est le genre de titre, à la manière d’un bonbon au poivre, qui montre comment quelques groupes de brit-pop savenr ciseler des mélodies ultimes pour accueillir leurs textes les plus noirs, et dont le plus digne représentant est Luke Haines, qui a sûrement été, pendant un moment, une inspiration pour le leader de Babybird.
Quelques disques et beaucoup d’années plus tard, Babybird est de retour, mais point de titre comme You’re Gorgeous au rendez-vous. A la place on a droit à des histoires de drogués (Drug Time), de suicide (Failed Suicide Club) et tout un tas de joyeusetés du même genre emballées dans des compositions plutôt classiques et limite Rock-FM. Il faut bien reconnaître que le cynisme est là, mais les mélodies, elles, sont quand même assez molles du genou, on a du mal à retenir un bâillement au bout du troisième titre. Ca tourne en rond, malgré l’apparition de Johnny Depp qui joue de la guitare sur Unloveable. Pourquoi pas Vanessa Paradis, tant qu’on y est ?…
Malgré toute la sympathie que l’on pourrait avoir pour Stephen Jones, ce songwriter anglais qui peine à rentrer dans la catégorie tellement convoitée des chanteurs maudits, ce dernier disque reste très anecdotique. La faute à une écriture musicale finalement assez plate et peu inspirée.