Beulah

Voilà un nom étrange pour un album. Yoko est le synonyme de LA traitresse du rock, de celle qui a semé la zizanie chez les plus grands. C’est tout de même prendre un drôle de risque que de choisir un nom pareil. Plusieurs explications sont avancées : ce seraient les initiales de You’re Only King […]

Plusieurs explications sont avancées : ce seraient les initiales de You’re Only King Once, la troisième chanson de l’album, ou alors ce serait parce que quatre des six membres du groupe se sont séparés de leur compagne au cours de l’enregistrement. Les deux sont aussi possibles. Mais qu’est ce que ça signifie? Comment cela se traduit-il concrètement ?

En fait, ce disque est plus sombre que les précédents, à la fois dans l’orchestration et dans les thèmes abordés. La rupture et le désenchantement sont au centre de ces dix chansons, comme en témoignent des paroles telles que « I can see right through your skin / Your bones they’re paper thin / Tonight you’re weightless / I know the way you feel » (Je peux voir à travers ta peau / tes os sont fins comme du papier / Ce soir tu ne pèses rien / Je sais ce que tu ressens) .

Pour autant, le groupe n’a pas rejeté ses influences pour effectuer un virage à 180°. On reconnaît toujours l’héritage des Beach Boys et du rock californien, une communauté d’esprit avec des groupes comme Wilco ou les Flaming Lips, voire The Divine Comedy.

Cet écart entre un héritage pop et des thèmes sombres fait de cet album une petite chose douce amère, triste, mais pas dépressive. Un disque de la maturité, une évolution dans leur carrière… bref, un disque intéressant et agréable…