Beverly

A la fois doux, bruyant, écrasant et mélancolique !

Malgré les difficultés rencontrées dès la sortie du premier album (« Careers« ) avec le départ de Frankie Rose, Drew Citron a prouvé par une tournée internationale et une abnégation digne de ce nom que c’était bien elle la cheville ouvrière et créatrice de Beverly.

Et en s’associant à Scott Rosenthal (Crystal Stilts) et Kip Berman (The Pains of Being Pure at Heart), Drew Citron a décidé de poursuivre l’aventure Beverly mais a délaissé l’animation de New-York au profit du calme des rives d’un lac. Le groupe de Brooklyn aborde sur son album l’amour, la passion… et notre incapacité à les maîtriser ou même les décrypter. Drew Citron a expliqué lors d’interviews que l’endroit était étrange, que le calme de la nuit permettait même d’entendre son propre souffle… et qu’ils allaient en ville uniquement pour boire une bière. Tout l’album a donc été écrit avec en bruit de fond les clapotis du lac ou les houles claquants des bâteaux amarrés.

Et si l’influence du lieu a, non-seulement donné naissance à un titre (Lake House), elle a surtout revu le style du groupe, en l’adoucissant quelque peu. Cependant, nous avons apprécié l’enregistrement ‘brut’ de l’album qui ressemble à une performance live et donne à l’opus une spontanéité inégalée permettant de balayer du revers de la main les critiques affirmant que le groupe joue une pop ‘facile’.

En opérant le délicat tournant du deuxième album, Beverly réussit à s’imposer durablement dans le paysage de la pop indie qu’il faut absolument découvrir sur scène. Et cela tombe bien, IndiePopRock vous propose un concours pour assister à leur performance du 13 mai 2016 à la Mécanique Ondulatoire.