Black Rebel Motorcycle Club

Quand BRMC fait du BRMC.

Les Black Rebel Motorcycle Club sont de retour avec un huitième album dans la lignée de ce qu’ils savent faire : du BRMC.

5 années ont passé depuis leur dernier album studio « Specter at the Feist », c’est peu dire alors que la nouvelle mouture du son des Californiens était attendue de pied ferme. D’autant que le groupe ayant distillé ça et là des singles pour le moins… inégaux ces dernières semaines. Difficile alors de savoir à quelle couleur s’attendre pour ce nouvel opus.
Pris séparément, les titres font le job, chacun à leur manière, c’est indéniable. C’est l’ensemble qui manque de relief. Echo est la bande son parfaite des mélancolies hivernales, Question Of Faith et sa rythmique lancinante est du BRMC comme on l’aime, Little Things Gone Wild renoue avec des riffs rugueux et un peu crades, mais ne pousse pas le concept plus loin.
En revanche, quand les Californiens s’essayent sur la fin des 12 titres à de nouvelles sonorités comme sur Circus Bazookoo, le succès est tout relatif et la proposition incongrue. L’album se ferme sur All Rise, d’une beauté déconcertante, et une fois encore peu coutumière de leur son.

Alors oui « Wrong Creatures » renoue avec le son de « Take Them On, On Your Own » en 2003. C’est ténébreux, c’est du BRMC mais voilà c’est tout. Difficile pour autant de critiquer ce qui est propre, efficace et bien produit (Nick Launay, le producteur d’Arcade Fire, Nick Cave, Silverchair est en effet aux commandes), mais il manque ce je-ne-sais-quoi qui nous aurait fait adhérer et adorer ce nouvel album.
Quand on l’interroge sur « Wrong Creatures » , Peter Hayes admet « Il a été si long à produire que je l’ai haï avant de l’apprécier vraiment. » Peut-être nous faudra-t-il ce même temps pour finalement l’apprécier vraiment.