En sept titres et une petite demi-heure, cette première démo de Bluebird Supernovae donne un aperçu complet des styles couverts par ce trio français aux influences on ne peut plus britanniques. Le son, émacié et qui fleure bon le fait maison, rappelle qu’il s’agit là de premiers balbutiements, mais n’oblitère pas la qualité des chansons […]
En sept titres et une petite demi-heure, cette première démo de Bluebird Supernovae donne un aperçu complet des styles couverts par ce trio français aux influences on ne peut plus britanniques. Le son, émacié et qui fleure bon le fait maison, rappelle qu’il s’agit là de premiers balbutiements, mais n’oblitère pas la qualité des chansons de ce recueil entre pop, folk et électro. Rêveries et mélancolie au programme : Bluebird Supernovae n’est pas bavard et préfère laisser s’exprimer des guitares qui portent à elles seules toutes les chansons, quitte à les interrompre, occasionnellement, d’un chant exclusivement en anglais.
Entre un Roi Reptile qui sonne comme une réminiscence folk du Street Spirit de Radiohead et un Sweet Home, qui à une introduction électronique proche de Fujiya & Miyagi juxtapose des guitares directement tirée d’un Cure circa 1978, en passant par le merveilleux Pollux Star et son refrain onirique, Bluebird Supernovae démontre une véritable qualité d’écriture et une aptitude peu commune à tisser des ambiances captivantes.
Desservies, hélas, par des voix trop fantomatiques et un chant vraiment hasardeux, les compositions font pourtant souvent mouche, et l’on se plaît à penser qu’il s’agit de chansons en gestation, en devenir : des instrumentations plus organiques, des arrangements plus ambitieux leur permettraient de prendre l’ampleur qu’elles méritent. Bluebird Supernovae, pour l’heure, nous offre la preuve d’un talent qui ne demande qu’à s’épanouir avec un zeste d’ambition en plus ; incomplet, donc un rien frustrant, mais incontestablement prometteur.
- Publication 295 vues25 janvier 2009
- Tags Bluebird SupernovaeAutoproduction
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