Il y a des disques qu'on attend, qu'on espère. Ensuite il y a ceux qui nous réjouissent, et ceux qui nous déçoivent... Pas de doute celui du quatuor Bruxellois BRNS fait partie de la première catégorie.
Ils nous avaient séduits avec « Wounded », leur excellent EP aux fières allures d’album, pour ensuite mieux nous allumer avec leurs performances scéniques enflammées. Nous étions tous déjà bien épris de la pop sinueuse et mélancolique de BRNS quand ils se sont enfin décidés à nous proposer « Patine », un premier album tout feux tout flamme réjouissant du début à la fin.
Envoûtant et inquiétant, l’univers de BRNS frappe fort dès les premières secondes de Void. Pas de doute un virage a été pris, ce disque là sera moins pop que « Wounded » mais sans perdre de sa complexité et de son épatante maturité dans la composition. Avec « Patine » on est propulsé dans un univers atmosphérique, une bande originale de film, un décor sauvage. L’écoute nous met à l’épreuve, on avance pas à pas dans ce disque et ses titres tortueusement addictifs. Pourtant les Bruxellois ne nous rendent pas la tâche facile, ils nous baladent presque de force dans ces titres aux multiples visages et nous gardent avec eux en leur donnant un second souffle captivant. Au début on résiste, mais pas pour bien longtemps.
Si la première écoute pourrait en perdre plus d’un il est indispensable de se pencher sur « Patine » encore et encore. Personne n’a dit que les meilleurs chansons étaient les plus faciles à comprendre au premier essai. Et c’est exactement la carte jouée sur cet album, qui s’avère de plus en plus passionnant avec les écoutes.
Distinguer certains titres plutôt que d’autres irait contre leur unité si calibrée. « Patine » réclame toute notre attention de la première à la dernière seconde, sans jamais lui faire subir le mode aléatoire de nos MP3.
