Big Dada est sans aucun doute l’un des temples d’un hip-hop puissant, souvent décalé que ce soit avec cLOUDDEAD, Roots Manuva ou nos TTC nationaux. Aussi, rien d’étonnant à ce que Busdriver fasse partie de cette écurie. Ce natif de Los Angeles, pratique en effet un hip-hop qui se rapproche souvent de la performance vocale? […]

Big Dada est sans aucun doute l’un des temples d’un hip-hop puissant, souvent décalé que ce soit avec cLOUDDEAD, Roots Manuva ou nos TTC nationaux. Aussi, rien d’étonnant à ce que Busdriver fasse partie de cette écurie. Ce natif de Los Angeles, pratique en effet un hip-hop qui se rapproche souvent de la performance vocale? c’est avec plaisir qu?on le retrouve donc pour ce nouvel opus.

« Fear of a Black Tangent », nommé ainsi en hommage un peu parodique à Public Enemy, s’éloigne de ses divagations poétiques pour se focaliser sur les avantages et les problèmes inhérents au statut rappeur indépendant, malheureusement trop souvent incompris. Anecdotes sur les tournées, les fans, le racisme et le milieu du hip-hop lui-même.

Si l’humour est toujours de mise, à grandes doses d’ironie y compris sur son propre compte, la musique est devenue plus sombre, un peu plus roots aussi et presque posée, au point que si le flow demeure rapide et assuré, on regrette parfois la folie douce que pouvait avoir « Temporary Forever ».

Busdriver reste toujours un rappeur hors-normes et satisfera les curieux, ceux qui aiment sortir un peu des sentiers battus, ceux qui aiment les expérimentations. Pour ceux qui suivent l’expérience depuis plus longtemps, ce nouvel album est loin d’être désagréable mais on espère retrouver bientôt cette incandescence verbale qui le caractérise tant !

• Publication 294 vues11 novembre 2005
• Tags BusdriverBig Dada
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