"> Chromatics - Kill For Love - Indiepoprock

Kill For Love


Un album de sorti en chez .

9

Il y a beaucoup plus que des similitudes entre la B.O. du « Drive » de Nicholas Winding Refn et la musique des Chromatics, ce groupe dirigé par Johnny Newel, tête pensante et co-fondateur du label Italians Do It Better. Ce même Johnny Newel qui a vu la bande originale qu’il avait composée spécialement pour […]

Il y a beaucoup plus que des similitudes entre la B.O. du « Drive » de Nicholas Winding Refn et la musique des Chromatics, ce groupe dirigé par Johnny Newel, tête pensante et co-fondateur du label Italians Do It Better. Ce même Johnny Newel qui a vu la bande originale qu’il avait composée spécialement pour « Drive » jetée aux oubliettes ou presque (elle a sans doute servi de base au « Themes For An Imaginary Film » de Symmetry, le projet solo de Newel), pour être remplacée par une collection de titres, dont certains en provenance de l’écurie, je vous le donne en mille, Italians Do It Better.

Il y a donc une chance pour que quelques uns des 17 titres que contient « Kill For Love » aient également été écrits pour servir de cadre aux déambulations nocturnes de Ryan Gosling dans les rues de Los Angeles (on pense notamment aux instrumentaux de la deuxième moitié de l’album dont Broken Mirrors). Cinq ans après s’être fait remarquer sur l’excellent « Night Drive », le groupe de Portland reprend donc son bâton de pèlerin italo-disco afin de prêcher la bonne parole à des ouailles sans cesse plus nombreuses grâce aux succès du film et de sa B.O.

Ce long tunnel (plus de 90 minutes) mélancolique et glacé s’ouvre paradoxalement sur une reprise du Into The Black de Neil Young. Le timbre diaphane et sensuel de Ruth Radelet remplace celui plus sombre du ‘loner’ sur le refrain devenu culte « Hey Hey My My/Rock & Roll will never die ». La première moitié de l’album, à la fois dansante et mélancolique, fait la part belle à cette new-wave italienne que l’on nomme italo-disco. Elle se conclut par l’enchaînement Lady/The Streets Will Never Look The Same, véritable sommet de l’album, d’une beauté froide à couper le souffle.

La seconde moitié (plus précisément à partir de Broken Mirrors), moins pop mais plus cinématographique, contient plusieurs instrumentaux qui évoquent les B.O. des films de John Carpenter ou de Dario Argento, le maître du giallo. Moins accessible que son pendant de début d’album, cette deuxième moitié dévoile ses charmes au fur et à mesure des écoutes successives. C’est notamment le cas de l’autotuné Running From The Sun, de la beauté spectrale d’un Dust To Dust ou de The River, avant de se conclure par le dispensable instrumental d’1/4h No Escape, seule petite faute de goût d’un album ô combien remarquable.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Into The Black
  2. Kill For Love
  3. Back From The Grave
  4. The Page
  5. Lady
  6. These Streets Will Never Look The Same
  7. Broken Mirrors
  8. Candy
  9. The Eleventh Hour
  10. Running From The Sun
  11. Dust To Dust
  12. Birds Of Paradise
  13. A Matter Of Time
  14. At Your Door
  15. There's A Light Out On The Horizon
  16. The River

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