"> Cymbals Eat Guitars - Why There Are Mountains - Indiepoprock

Why There Are Mountains


Un album de sorti en chez .

Chaque saison apporte son lot de nouveautés musicales, son lot de noms aux consonances barbares ou exotiques. Ces temps-ci, le vent du buzz porte à nos oreilles le patronyme Cymbals Eat Guitars, qui paraîtra certainement obscur aux profanes, mais qui ne laissera pas insensible les puristes du Velvet Underground : en effet, Lou Reed aime raconter […]

Chaque saison apporte son lot de nouveautés musicales, son lot de noms aux consonances barbares ou exotiques. Ces temps-ci, le vent du buzz porte à nos oreilles le patronyme Cymbals Eat Guitars, qui paraîtra certainement obscur aux profanes, mais qui ne laissera pas insensible les puristes du Velvet Underground : en effet, Lou Reed aime raconter qu’il avait interdit à Moe Tucker de jouer des cymbales car elles « mangeaient les guitares ».

Avec de pareilles références, le groupe nous paraît immédiatement sympathique. A la première écoute, le patronage du Velvet n’est pas évident, et c’est tant mieux, car on pouvait craindre un simple hommage-photocopie qui n’aurait guère été passionnant. Au lieu de cela, ce jeune groupe new-yorkais fait preuve d’une maturité impressionnante. Il paraît qu’il a démarré comme un cover-band de Weezer ; or il semble déjà bien plus original et talentueux que son passe-partout modèle.

On est porté par un maelström de guitares bruitistes, de piano électrique, de batterie tour à tour subtile et puissante, de voix trébuchantes puis hurlantes, le tout rehaussé par quelques lignes de cuivres qui ajoutent au chaos psychédélique général et par quelques cordes discrètes. On est bluffé par le résultat sachant que le groupe a seulement un an d’existence et que, d’après ce qu’on a pu lire ici et là, ses membres sortent tout juste de la fac. Quelles que soient les influences exactes du groupe, elles semblent parfaitement assimilées : On reconnaîtra un peu de Pavement et de Flaming Lips bien sûr, un doigt de Nada Surf (pour la voix du chanteur), quelques réminiscences du Wilco de "Yankee Hotel Foxtrot" ; mais Cymbals Eat Guitars semble posséder une personnalité non réductible à la somme des groupes précités.

Certes, il manque à ce disque un morceau qui reste en tête après écoute ; l’écriture demande à s’affiner un peu pour nous offrir de véritables bijoux pop. Mais gageons qu’il s’agit là d’un groupe à suivre ces prochaines années.

Chroniqueur

Tracklist

  1. …And the Hazy Sea
  2. Some Trees (Merritt Moon)
  3. Indiana
  4. Cold Spring
  5. Share
  6. What Dogs See
  7. Wind Phoenix (Proper Name)
  8. Living North
  9. Like Blood Does

La disco de Cymbals Eat Guitars