"> Damien Jurado - On My Way To Absence - Indiepoprock

On My Way To Absence


Un album de sorti en chez .

S’il mène sa carrière avec une discrétion frôlant l’effacement, Damien Jurado est loin d’être un nouveau venu, puisque cinq albums ont déjà précédé cet excellent « On My Way To Absence » (et c’est sans compter les quelques disques sortis sur des labels inconnus). Une discrétion qui se ressent fortement dans sa musique qui, si l’on n’y […]

S’il mène sa carrière avec une discrétion frôlant l’effacement, Damien Jurado est loin d’être un nouveau venu, puisque cinq albums ont déjà précédé cet excellent « On My Way To Absence » (et c’est sans compter les quelques disques sortis sur des labels inconnus). Une discrétion qui se ressent fortement dans sa musique qui, si l’on n’y prête garde, paraît plutôt anodine de prime abord, mais qui distille en fait peu à peu un charme délétère assez irrésistible.

L’influence de Nick Drake est toujours présente, souvent même inévitable, tant la voix de Damien Jurado se rapproche parfois du timbre voilé du légendaire anglais. Sur les ballades acoustiques les plus dépouillées, on jurerait parfois être tombé sur un inédit tombé des sessions de « Pink Moon ». Une ombre tutélaire parfois envahissante, mais en définitive de bon aloi (mieux vaut singer Nick Drake que Florent Pagny).

Et se limiter à cette assimilation hâtive serait une erreur, car au-delà des (superbes) morceaux acoustiques, cet album propose un éventail de morceaux pop-folk de très belle facture, et offre même quelques morceaux plus rock qui peuvent évoquer Neil Young ou le Songs:Ohia de Jason Molina. Parfois une boîte à rythme dépressive convoque également le spectre d’un Arab Strap soudain doté d’une voix plus lumineuse.

Talent mélodique évident, arrangements sobres et irréprochables, paroles aussi justes qu’amères, Damien Jurado place la barre très haut. Le seul reproche que l’on pourrait lui faire, c’est ce léger manque de personnalité, cette éternelle et parfois trop sensible présence de références évidentes qui donne le sentiment de parcourir l’oeuvre d’un moine copiste doué plutôt que de découvrir un univers singulier. Cela n’enlève rien à la force de ce bel album vénéneux et désabusé.

Chroniqueur
  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

Tracklist

  1. White Center
  2. Lottery
  3. Big Decision
  4. Lion Tamer
  5. Fuel
  6. Simple Hello
  7. Sucker
  8. I Am The Mountain
  9. Night Out For The Downer
  10. Northbound
  11. Icicle
  12. A Jealous Heart is a Heavy Heart