"> Daniel Johnston - Beam Me Up ! - Indiepoprock

Beam Me Up !


Un album de sorti en chez .

« Beam Me Up ! » est un disque où Daniel Johnston réinterprète la plupart de ses morceaux les plus connus avec un orchestre néerlandais. Voilà le genre de projet étrange, sorti de je ne sais quelle idée fantaisiste, apparu dans le cerveau torturé du songwriter. On y reconnaît, dès les premières notes, la voix […]

« Beam Me Up ! » est un disque où Daniel Johnston réinterprète la plupart de ses morceaux les plus connus avec un orchestre néerlandais. Voilà le genre de projet étrange, sorti de je ne sais quelle idée fantaisiste, apparu dans le cerveau torturé du songwriter. On y reconnaît, dès les premières notes, la voix chevrotante du père du DIY, accompagné par une section à corde et quelques cuivres étrangement radieux ; le décalage parfait.

Ce disque est donc un joli paradoxe, entre la voix hésitante, fatiguée, fragile, naïve, parfois fausse, mais qui véhicule une émotion à fleur de peau, capable de tirer mille larmes par son interprétation bouleversante, et un orchestre carré, précis, professionnel, mais finalement un peu froid. Au fur et à mesure de l’écoute des titres, j’ai l’impression d’entendre un jeu qui semble se créer entre Daniel Johnston et le Beam Orchestra, chacun se cherche, finit par se trouver, puis se sépare rapidement …

Cette musique ne s’accorde pas facilement, et mine de rien, Daniel Johnston réalise là une sorte d’Easy-Listening Lo-Fi qui ferait trembler les amateurs de chanteurs aux voix trop parfaites. Daniel Johnston et le Beam Orchestra réinterprètent ainsi quelques un des plus beaux titres du texan lunatique, comme les immenses True Love Will Find You In The End, Wicked World, Devil Town, … Un seul regret, pourquoi « Beam Me Up ! » n’est-il pas sorti en cassette ? La bande magnétique tremblotante aurait parfaitement convenu à l’ensemble de ces morceaux excentriquement joués.

Voilà donc un disque curieux, étrange, sympathique, pas inoubliable, car il reste loin du pincement au cœur et du vague à l’âme que j’ai pu éprouver en écoutant « Song Of Pain », « 1990 » ou encore « Fun ». Mais “Beam Me Up” vaut largement tout les instants un peu décalés que j’ai pu avoir en écoutant cet album étrangement fagoté.

Chroniqueur