« Dead Magick », le premier album de Dead Skeletons, n’a pas grand chose en commun avec ce que l’on a pris l’habitude de voir débarquer de la lointaine Reykjavik depuis une vingtaine d’années. A la manière de son voisin suédois, l’Islande s’est en effet invité à la table des nations majeures de l’indie depuis l’apparition des […]
« Dead Magick », le premier album de Dead Skeletons, n’a pas grand chose en commun avec ce que l’on a pris l’habitude de voir débarquer de la lointaine Reykjavik depuis une vingtaine d’années. A la manière de son voisin suédois, l’Islande s’est en effet invité à la table des nations majeures de l’indie depuis l’apparition des Sugarcubes d’une certaine Björk Guðmundsdóttir à la fin des années 80. Depuis, les Sigur Ros, FM Belfast, Seabear, Gus Gus et autre Hjaltalin ont permis à l’Islande d’exister sur l’échiquier mondial autrement que par la sévère crise économique qui a frappée le pays en 2008 ou par l’existence d’un volcan au nom imprononçable dont le nom était sur toutes le lèvres (en tout cas tentait de l’être) suite à son éruption et à la paralysie de l’espace aérien.
Contrairement à leurs illustres prédécesseurs passés maîtres dans l’art de pousser la « pop » dans ses derniers retranchements, les Dead Skeletons ont choisi une voie plus « classique », plus rock, plus sombre aussi. Du rock à guitares, noir et psychédélique, très proche de ce qui est apparu en Allemagne à la fin des années 60 et que l’on a appelé krautrock. L’album se découpe en 2 parties distinctes composées de 6 titres chacune et d’une moyenne de 5 minutes par titre. Il est donc bien ici question de rock progressif, d’ambiances atmosphériques, à l’image des presque 9 minutes de l’introductif Dead Mantra, sorte de transe chamanique évoquant à la fois les Cramps, Suicide ou bien Spacemen 3.
Contrairement à ce que pourrait, peut-être, laisser croire ces références, l’album est assez facile d’accès et comporte une ribambelle de titres accrocheurs, fonctionnant à plein grâce à leurs rythmes répétitifs et accrocheurs (Om Mani Peme Hung ; Kingdom of God ; When The Sun Comes Up). La première partie de l’album, plus rock psyché, fait place à une deuxième partie tout aussi mystique mais évoluant dans un registre évoquant plutôt la noirceur du post-punk et de la cold-wave.
Bref une franche réussite que l’on doit à ce trio découvert par un certain Anton Newcombe (tête pensante et à claques de Brian Jonestown Massacre) qui les a fait signer sur son label après avoir collaboré à leur premier EP.
- Publication 690 vues11 février 2012
- Tags Dead Skeletons
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Tracklist
- Dead Mantra
- Om Mani Peme Hung
- Kingdom Of God
- Psychodead
- Get On The Train
- Dead Magick I
- Ask Seek Knock
- Ljósberinn
- Live!/lifðu!
- When The Sun Comes Up
- Yama
- Dead Magick II