"> Deckard - Stereodremscene - Indiepoprock

Stereodremscene


Un album de sorti en chez .

Les enfants du chaos répliquent. Ils se bécotent devant Blade runner. Alors qu’Harrisson Ford flingue une répliquante aux paillettes reptiliennes, Edgar et sa nouvelle copine se roulent des galoches. Arthur en est affligé. En cours de chimie, Edgar lui avait parlé du dernier disque qu’il avait acheté via Internet :  » En fait c’est trois-quarts […]

Les enfants du chaos répliquent.
Ils se bécotent devant Blade runner. Alors qu’Harrisson Ford flingue une répliquante aux paillettes reptiliennes, Edgar et sa nouvelle copine se roulent des galoches. Arthur en est affligé. En cours de chimie, Edgar lui avait parlé du dernier disque qu’il avait acheté via Internet :  » En fait c’est trois-quarts du groupe Baby Chaos rebaptisé Deckard… Je te le prêterai si tu veux.  » Arthur avait hoché de la tête et dans la foulée proposé le programme de la soirée :  » Bah tiens ! En parlant de Deckard ; ça te dit de mater Blade runner ce soir ?  » Edgar avait approuvé cette idée et sans perdre la suite des siennes :  » Bonne idée ! Et puis en même temps je te présenterai Christine : ma nouvelle petite amie.  » Et merde…

1994. Quatre jeunes écossais sortent leur premier album. Explosif. Avec « Safe sex, designer drugs and the death of rock’n’roll », mêlant rage et dandysme, ces quatre enfants du chaos marient la musique grunge et la pop.
Toujours avec la même énergie électrique, la même abnégation vocale et la même puissance électrique, les Baby Chaos produisent un second L.P., « Love Your Self Abuse », que l’on pourrait qualifier de pop-metal. Ascension vers une gloire méritée.
Malaise. Le battement cardiaque du batteur ne suit plus le rythme. Fin d’une carrière. Parfois nous ne sommes pas fait pour nos rêves.
Orphelins, les trois autres membres du groupe quittent le Royaume pour les Etats-Unis, et fondent Deckard. Today is a new chapter.
La voix, les guitares sont toujours là mais à nouveau batteur, nouvelle rythmique. Les Baby Chaos, en résidants britanniques, s’influençaient du rock U.S. ; Deckard, nouveau groupe de la scène américaine, fait de la brit-pop. Mal du pays ? Maturité ? … ?
« Stereodreamscene » est comme un bon film de série B : simple, évident, sans aucune prétention et que l’on réécoute facilement. Il n’est à coup sûr pas l’album de l’année mais grâce à des morceaux comme What reason et Bear on s’y attache.

Ils dorment. Edgar et sa régulière du moment se sont endormis devant Blade runner. Comment peut-on s’endormir devant un des meilleurs films de Science-Fiction ? Arthur secoue la tête d’impuissance. Générique de fin. Il retire le DVD du lecteur vidéo. Prend le CD de Deckard. Pochette onirique : très gros plan d’un visage féminin derrière un flair multicolore. Regarde une dernière fois son ami et sa douce. Sourit. Et ferme la porte derrière lui.

Chroniqueur
  • Publication 564 vues8 juillet 2000
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La disco de Deckard