Douleur et souffrance sur tempos variés’ voilà comment Depeche Mode sous-titre son nouvel et onzième album, « Playing the Angel ». On le comprend donc bien, le malaise qui soutient le travail du trio anglais depuis 25 ans est toujours présent. Après des incartades solos (« Counterfeit 2 » pour Martin Gore et « Paper […]
Douleur et souffrance sur tempos variés’ voilà comment Depeche Mode sous-titre son nouvel et onzième album, « Playing the Angel ». On le comprend donc bien, le malaise qui soutient le travail du trio anglais depuis 25 ans est toujours présent. Après des incartades solos (« Counterfeit 2 » pour Martin Gore et « Paper Monsters » pour Dave Gahan), le groupe s’est associé au producteur Ben Hillier (Doves, Elbow?) pour enregistrer le successeur de « Exciter » (2001).
Evidemment, en écoutant « Playing with Angels », il ne faut pas s’attendre à un grand moment de fête avec mariachis, strass et paillettes. Depeche Mode y est, au contraire, plus froid que jamais. La voix glaciale de Dave Gahan résonne sur un lit de reverb drapé de sonorités synthétiques. On se croirait revenu au temps de « Violator » (1990) ! Il n’y a qu?à lire les titres pour comprendre : A Pain that I?m Used to, Suffer Well, Damaged People, The Darkest Star?
Ce qui étonne malgré ses orchestrations plutôt rétro, c’est la parfaite adéquation de la musique de Depeche Mode à notre époque. Loin d’être dépassé, le trio retranscrit fidèlement le malaise, le désespoir et les travers de la condition humaine au début du troisième millénaire. En cela, « Playing the Angel » est un album dans l’air du temps, qui allie expérience et modernité? Pas si mal.
- Publication 655 vues26 octobre 2005
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