Django Django

Voilà un groupe qui a pris son temps avant de donner naissance à son premier album, c’est le moins que l’on puisse dire. Trois années après avoir suscité un certain intérêt sur la toile avec quelques titres accrocheurs que l’on retrouve tous sur cet album, les britanniques (2 écossais, 1 irlandais et 1 anglais) ont […]

Perfectionnistes, nos 4 larrons le sont assurément. Pourtant, leur musique sonne comme un joyeux bordel, à la fois pop psyché, surf music, électro, folk, tout ça dans le même morceau. Ce n’est pas pour rien que le groupe est comparé au Beta Band, ces Ecossais qui ont marqué durablement la fin des 90’s-début des années 2000 avec leur mélange hétéroclite. Dave McLean, batteur et tête pensante de Django Django, n’est autre que le frère de John McLean, le clavier du Beta Band, ceci explique sans doute cela.

La grande réussite de cet album, notamment sur sa première moitié, est de parvenir à proposer une pop mutante, à la fois dansante et cérébrale. C’est le cas des tubes en puissance que sont Hail Bop, Default et Firewater, qui combinent l’efficacité mélodique de Franz Ferdinand, les harmonies vocales des Beach Boys et l’électro potache de Hot Chip. Le rythme ne faiblit pas sur les 10 titres restants, des excentricités de Zumm Zumm au rodéo à la sauce western spaghetti de WOR en passant par le baptême de l’air en tapis volant sur Skies Over Cairo.

Django Django a pris son temps mais signe là un premier album plein de maîtrise et d’enthousiasme comme on en voit peu dans une année. Ils ont tout ce qu’il faut pour être « les Metronomy de l’année 2012 » ?