A l’écoute du premier album de Doubleman, on est en droit de se demander si ce duo frenchy ne vient pas d’établir la véritable définition du rock indépendant, à savoir une musique qui ne s’impose aucune barrière artisitique, une musique totalement libre… Je ne me risquerais donc pas à coller une quelconque étiquette à Doubleman, […]
A l’écoute du premier album de Doubleman, on est en droit de se demander si ce duo frenchy ne vient pas d’établir la véritable définition du rock indépendant, à savoir une musique qui ne s’impose aucune barrière artisitique, une musique totalement libre… Je ne me risquerais donc pas à coller une quelconque étiquette à Doubleman, mais s’il fallait vraiment trouver quelques ressemblances, ce serait avec Beck, pour le côté bricolo et touche-à-tout, et Dionysos pour le côté fantaisiste de cet album. Car cet opus regorge d’humour et d’imagination. Ecoutez « Melanie » (parodie osée de « Wanabee » des Spice Girls) ou « Proud and Happy » (avec son solo de kazoo !) et vous commencerez à percevoir l’univers déjanté de Doubleman, constitué d’une bonne dose de second degré et d’une grande maîtrise musicale et mélodique. Que ce soit sur la power-pop efficace de « She’s a Beauty », le bazar jazzy de « I Wanna Eat You » ou les sonorités funky de « Coackroach Song », les deux musiciens montrent une aisance incroyable et chaque chanson devient une véritable réussite, quel que soit le style. Ce duo n’hésite d’ailleurs pas à se réapproprier de la plus belle des façons le standard « Fever » pour en faire un blues torride particulièrement jouissif. Doubleman clôt ce premier album en redonnant une définition sautillante du « Rock n Roll », où les guitares hargneuses s’effacent rapidement pour laisser finalement place aux sons électros. Doubleman s’impose, avec son extraordinaire « Freaky Music », comme un des très grands espoirs de la scène rock française. On tient peut-être même l’album de l’année 2001.