"> Draft - Slow-Motion Suicide - Indiepoprock

Slow-Motion Suicide


Un album de sorti en chez .

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Draft ne brosse pas l’auditeur dans le sens du poil. Pour s’intéresser à ce "suicide au ralenti", il faudra d’abord passer outre une pochette absolument hideuse. Musicalement ensuite, on déconseillera aux oreilles sensibles de s’approcher d’un hardcore explosif à la violence étourdissante. Pour les amateurs du genre, […]

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Draft ne brosse pas l’auditeur dans le sens du poil. Pour s’intéresser à ce "suicide au ralenti", il faudra d’abord passer outre une pochette absolument hideuse. Musicalement ensuite, on déconseillera aux oreilles sensibles de s’approcher d’un hardcore explosif à la violence étourdissante.

Pour les amateurs du genre, ou les plus persévérants, on trouvera dans ce premier album un récital presque morbide de haine, de colère et de désespoir. On reprochera à Draft une tendance trop marquée à user et abuser du hurlement en guise de chant : c’est d’autant plus regrettable qu’instrumentalement, le groupe fait plus que tenir la route, avec des guitares incisives sans être envahissantes, et une assise rythmique basse-batterie très maîtrisée. Balistics Of Loneliness, ou le morceau-titre Slow-motion Suicide, démontrent le savoir-faire du groupe, qui parvient bien à concilier furie et mélodie : dommage que ces possibilités ne soient pas plus approfondies.

Par ailleurs, même si l’on ne met pas en doute la sincérité de Draft, on gardera toutefois quelques réserves sur la pertinence d’un tel étalage de furie autodestructrice, de colère désespérée, le tout asséné avec un premier degré qu’on a, paradoxalement, du mal à prendre tout à fait au sérieux. Pour tout dire, même Trent Reznor apparaîtrait en comparaison pour un parangon de sobriété. Bien que le groupe s’en défende, tout ça paraît un tantinet théâtral, et l’on flirte dangereusement avec la complaisance…

"I Will Love You When You Hate Yourself", annonce Draft. On a presque envie de leur tendre la main et de leur expliquer qu’on les aimera, nous, beaucoup plus lorsqu’ils se détesteront un peu moins !

Chroniqueur
  • Publication 325 vues29 novembre 2006
  • Tags DraftOvercome
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La disco de Draft