"> Eagle*Seagull - The Year Of The How-To Book - Indiepoprock

The Year Of The How-To Book


Un album de sorti en chez .

Pour certains puristes, le rock indépendant s’est arrêté en 1991. Le succès puis le suicide de Kurt Cobain, ainsi que la fin ou les nombreuses difficultés financières rencontrées par certains petits labels auraient coïncidé avec la déchéance progressive de ce genre, qui a connu encore quelques belles heures à la fin des années 90, et […]

Pour certains puristes, le rock indépendant s’est arrêté en 1991. Le succès puis le suicide de Kurt Cobain, ainsi que la fin ou les nombreuses difficultés financières rencontrées par certains petits labels auraient coïncidé avec la déchéance progressive de ce genre, qui a connu encore quelques belles heures à la fin des années 90, et cela jusqu’à nos jours. Pourtant, force est de constater que depuis quelques temps, de nombreuses daubes vaguement pop n’hésitent pas à brandir l’étiquette de rock indépendant, alors qu’elles n’en ont pas la saveur.

Eagle Seagull, découvert il y a quatre ans avec un premier album où l’on peut retenir Photograph ou encore Holy, revient avec "The Year Of The How-To-Book" qui se révèle d’un profond ennui, et cela dès les premiers accords de guitare acoustique. Lorsque j’entends enfin la voix pleine d’emphase d’Eli Mardock, je ne peux résister à l’envie de balancer le disque au fond de mon salon. You’re The Reason Why I’m Afraid To Die, ça sonne un peu comme du sous-Arcade Fire, le talent en moins, la grandiloquence ridicule en plus …

Ceci dit, s’il n’y avait qu’Arcade Fire de cité, ça irait encore, au moins avec un grosse influence et une bonne dose de courage Eagle Seagull aurait pu se mettre au même niveau que cette ultime référence, il y aurait peut être eu quelque chose de bien à retirer de ce disque. Mais non ! A la place, le groupe pioche des gimmicks à la pelle, comme un enfant gâté dans un magasin de jouet, et les empile les uns sur les autres ad nauseam : une voix qui sonne comme celle de Jarvis Cocker – sans atteindre le génie cynique de ce dernier -, voire comme celle de l’ineffable Johnny Borrell de Razorlight. Avec The Boy With A Serpent In His Heart Eagle Seagull colle aux oreilles comme un brownie trop gras en mélangeant une ligne de basse repompée de Cure (Other Voices) et une phrase de synthé éhonteusement reprise de l’immense Ashes To Ashes de Bowie. Incapable de livrer un bon titre, Eagle Seagull s’enfonce alors dans la copie sans inspiration, sans âme, avec un album d’une telle longueur que l’ennui s’installe rapidement …

Arrêtons là, s’il vous plait, d’ailleurs le disque s’est cassé quand je l’ai lancé au fond de mon salon. Eagle Seagull, avec son petit pensum prétentieux peut retourner à ses études, et nous laisser tranquille, le plus vite possible, d’ailleurs il y a encore tant de bons groupes à écouter …

Chroniqueur

La disco de Eagle*Seagull