"> Everlast - Love, War and the Ghost Of Whitey Ford - Indiepoprock

Love, War and the Ghost Of Whitey Ford


Un album de sorti en chez .

D’Everlast, on a presque oublié les aventures au sein de House Of Pain (groupe de rap blanc aux racines irlandaises, connu pour le hit Jump Around). On se souvient plus volontiers de ses premières tentatives d’hybridage du hip-hop avec des racines plus typiquement américaines : son second album, "Whitey Ford Sing The Blues", orchestrait ainsi […]

D’Everlast, on a presque oublié les aventures au sein de House Of Pain (groupe de rap blanc aux racines irlandaises, connu pour le hit Jump Around). On se souvient plus volontiers de ses premières tentatives d’hybridage du hip-hop avec des racines plus typiquement américaines : son second album, "Whitey Ford Sing The Blues", orchestrait ainsi un téléscopage entre rap, country et blues, qui le plaçait, sur l’échiquier musical, sur une étrange diagonale du fou reliant Springsteen et Eminem, et qui a certainement balisé les premiers pas d’un Buck 65. Whitey Ford (nom d’un ancien joueur de base-ball et surnom occasionnel de l’alter-ego musical d’Everlast, son Slim Shady en quelque sorte) est encore présent sur ce cinquième opus, cette fois sous forme d’ectoplasme.

"Love, War and the Ghost Of Whitey Ford" s’inscrit dans la lignée du reste de la discographie d’Everlast ; l’homme y paie son écot à son passé et à son influence majeure (Johnny Cash) en livrant une reprise un rien téléphonée du classique Folsom Prison Blues : on appelle l’ami Muggs pour quelques hennissements de chevaux à l’ancienne, un beat bien gras pour relayer la célèbre rythmique-locomotive du maître et voilà le travail : un cross-over efficace mais assez paresseux dans le concept. Pour l’essentiel, Everlast reste fidèle au mélange des genres qui a fait sa renommée et son succès depuis le début de sa seconde carrière solo il y a dix ans. Il reste aussi coutumier d’une certaine inhomogénéité d’inspiration, alternant le très bon et l’anecdotique.

L’album est à l’avenant, entre très bonnes idées et pilotage automatique. La voix (très Tom Waits), rauque, expressive est là, mais le flow est souvent à la traîne. Certes, Everlast n’a pas (n’a plus) pour objectif d’officier uniquement dans le hip-hop. Mais ses chansons, parfois basées sur des mélodies assez creuses (Stone In My Hand, Everyone), accentuent les faiblesses de son chant encore très scandé. Everlast parvient malgré tout à trouver des accents de sincérité troublants, par exemple sur l’excellent Anyone ou le très beau Friends. Par ailleurs, certains titres plus rentre-dedans montrent qu’Everlast garde un certain savoir faire en la matière (Dirty, Die In Yer’ Arms).

Inégal mais attachant, à l’image de son auteur : ce nouvel album d’Everlast n’apporte pas grand chose de neuf, mais propose suffisamment de bons moments pour que l’on accueille ces retrouvailles avec un bonheur non feint.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Kill the Emperor
  2. Folsom Prison Blues
  3. Stone in My Hand
  4. Anyone
  5. Die in Yer Arms
  6. Friend
  7. Everyone
  8. Naked
  9. Stay
  10. Letters Home from the Garden of Stone
  11. Tuesday Mornin'
  12. Throw a Stone
  13. Weakness
  14. Dirty
  15. The Ocean
  16. Let It Go