Le revival eighties a créé un petit séisme dont les répliques n’ont pas fini de se répandre. Celle dont il est question ici déboule de San Francisco avec son arsenal de mélodies alambiquées et flamboyantes. Film School s’est formé au début de la décennie autour du prolifique Nyles Lannon, guitariste solo qui avait déjà quelques […]
Le revival eighties a créé un petit séisme dont les répliques n’ont pas fini de se répandre. Celle dont il est question ici déboule de San Francisco avec son arsenal de mélodies alambiquées et flamboyantes.
Film School s’est formé au début de la décennie autour du prolifique Nyles Lannon, guitariste solo qui avait déjà quelques travaux à son actif avant de rencontrer ses quatre compères. En 2003, le groupe sort son premier 4 titres (« Always Never »). Repéré par le NME et en première partie de TV on The Radio, c’est Beggars qui leur offre le ticket de la chance : un album et plusieurs dates avec The National (c’est d’ailleurs à cette occasion qu’on a pu les voir sur scène en France).
Ce premier album éponyme baigne dans des ambiances vaporeuses, si opaques que Robert Smith n’y retrouverait pas Michael Dempsey. Mélangeant sons torturés, rythmiques saccadées, chassés-croisés de guitares voluptueuses et chant lancinant, les morceaux évoluent dans un brouillard sirupeux (Intro) dérivant en envolées planantes (On and on; He’s a deep deep lake). Amateurs du Do It Yourself, les jeunes californiens ont relevé les manches pour la production honorable de l’album (certains titres ont été enregistrés chez Nyles) et la pochette, peu créative et réduite au strict minimum.
Si Film School a su puiser quelques idées potables dans les plans new wave et les brasser avec des inspirations pop plus modernes, certains morceaux sombrent tout de même dans le réchauffé (Pitfalls; 11:11). On apprécie surtout le côté aérien des compositions qui rend ce premier travail accrocheur et efficace.
- Publication 215 vues7 avril 2006
- Tags Film SchoolBeggars Banquet
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