Flexa Lyndo

Forts de leurs 10 ans de carrière, Loïc B.O et les siens continuent leur bonhomme de chemin avec un troisième album studio intitulé "Slow Club". Présents sur la scène belge avant le buzz Ghinzu, Girls in Hawaii et Sharko, ils montrent avec cet album, plus abouti que les précédents, qu’ils espèrent bien faire parler d’eux autrement que par leur provenance géographique.

C’est grâce à un texte débité par Nya à la manière d’un Mike Skinner que l’auditeur pénètre dans ce "Slow Club". Mais n’ayez crainte, les mélodies ne sont jamais loin et plusieurs tubes potentiels pointent leurs nez : Cleo ou Grand Jumble Army pour ne citer qu’eux. Les rythmes électroniques teintés de synthétiseurs et librement inspirés de l’electronica allemande annoncent que Flexa Lyndo n’est plus ce sous-Pavement qui jouait Slacker’s revenge ou Probability. Même si Bad Film Outtake nous rappelle un peu la vague lo-fi du groupe de Stephen Malkmus. Il en va de même pour Beyond the Satellites, sur lequel les amis d’Austin Lace (Enzo Porta et Lionel Detry) prêtent main forte. Les morceaux s’enchaînent bien, malgré quelques longueurs et certains titres un peu plus faibles. Mais au final, on a de la sympathie pour ce groupe qui tient la route et on ne peut s’empêcher de regretter les deux longues années qui ont séparées la sortie belge de la sortie française. Car aussi appliqué qu’il soit, "Slow Club" a un peu vieilli.

Notons que l’auditeur français est gratifié de trois titres bonus, un lot de consolation ? Merci bien, mais la prochaine fois on espère pouvoir déguster les chansons de Flexa Lyndo à point et non tièdes.