"> Frida Hyvönen - Silence is Wild - Indiepoprock

Silence is Wild


Un album de sorti en chez .

Sur la couverture de son premier album, Until death comes (2005), on pouvait voir Frida Hyvönen dans une bien curieuse posture. Murs blancs, habits blancs (asile psychiatrique ou vierge Marie?), silhouette fragile, cheveux ébouriffés (poupée en porcelaine, ou poupée Barbie trash?) figée, par la magie de la photo, dans un mouvement improbable devant le clavier d’un piano (martèlement […]

Sur la couverture de son premier album, Until death comes (2005), on pouvait voir Frida Hyvönen dans une bien curieuse posture. Murs blancs, habits blancs (asile psychiatrique ou vierge Marie?), silhouette fragile, cheveux ébouriffés (poupée en porcelaine, ou poupée Barbie trash?) figée, par la magie de la photo, dans un mouvement improbable devant le clavier d’un piano (martèlement violent ou lévitation ?) Cette image étrange et ce titre curieux étaient au diapason avec la musique : Frida semblait prendre plaisir à cultiver le mystère. Voix haut perchée, mélodies à mi-chemin entre la comptine enfantine et la plainte lugubre. Au vu de la pochette, ce deuxième disque semble dans la continuité du premier : titre énigmatique, goût pour le monochrome.

Pourtant, comme souvent, après un premier album dépouillé, on a droit à un second plus produit. Très vite, on est déboussolé par la production catastrophique : la réverbération, déjà très présente sur le premier album (où elle donnait une densité au piano solo) est ici utilisée à outrance ; donnant un coté variété : le premier morceau s’intitule Dirty Dancing, et effectivement, on n’est pas très loin de cet univers-là. On pourrait penser qu’il s’agit d’un simple clin d’œil, mais hélas, la quasi-totalité du disque pâtit d’un son confus et d’arrangements dénués de subtilité. Dès que la batterie se fait plus discrète, le climat s’en ressent, comme sur l’amusant et réussi Birds. Dommage pour les autres titres, dont certains ont du potentiel (Dirty Dancing, Scandinavian Blonde…) La voix même de Frida finit par lasser : une voix glacée, manquant un peu d’expressivité, et ici noyée sous des overdubs systématiques.

En se penchant sur les paroles, on se demandera si elles doivent être prises au premier ou au second degré. L’interprétation, généralement plaintive, ferait plutôt pencher en faveur de la première option. Pourtant, signalons par exemple les paroles de Pony, consacrée aux loisirs équestres, où Frida y célèbre le sentiment de puissance que lui inspire le fait de tenir une cravache dans sa main. Cela laisse songeur. Espérons que ce soit du second degré. Mais c’est dur à dire. Avec Frida, on est jamais trop sûr.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Dirty Dancing
  2. Enemy Within
  3. Highway 2 U
  4. London!
  5. My Cousin
  6. Science
  7. Scandinavian Blonde
  8. December
  9. Birds
  10. Pony
  11. Sic Transit Gloria
  12. Oh Shanghai
  13. Why Do You Love Me So Much

La disco de Frida Hyvönen