"> Garciaphone - Constancia - Indiepoprock

Constancia


Un album de sorti en chez .

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A l'instar de sa couverture, ce premier contenu grand format de Garciaphone est ondoyant, aussi chaleureux que dépouillé, capable de gravir les sommets avec panache comme d'en dévaler ses pentes avec une intensité tout aussi émérite...

On se souvient encore de ces « cover-art » aux verdures abondantes qui ont jusque là immortalisé notre sphère musicale. C’est avec une certaine nostalgie qu’elles nous rappellent les reliefs vallonnés du « Sophtware Slump » de Grandaddy, les plaines chatoyantes à perte de vue sur « From Here To There » de Girls In Hawaii, ou plus récemment, les cîmes de conifères illustrant l’album « Domino » de Dan San. Force est de constater qu’au travers de ces trois exemples, les invitations aux escapades évaporées avaient alors délicieusement opéré.

Délicieux justement, tel pourrait être qualifié le folk-rock de Garciaphone. Deux ans après le remarqué maxi « Divisadora » édité chez Kütu Folk, le trio clermontois a changé d’écurie (Talitres) et signe avec « Constancia » un premier opus appliqué, taillé dans une sincérité dépourvue du moindre épanchement mielleux, fidèlement distillé à partir de brèches de guitares légèrement abruptes (Play Messiah, Tourism, l’instrumental Thou Shall Not Talk Shit) jusque sur des compositions acoustiques beaucoup plus intimes (Constancia, Two Wounded Hearts, le trio Pantomime/Forgetter/Patience).

Entre deux, la troupe emmenée par Olivier Perez exploite idéalement son goût prononcé pour l’art de la pop-song ajustée. C’est sur ce terrain qu’il y deux mois, le groupe avait délivré sur la toile l’excellent Lukoie, l’un des douze morceaux qui compose cet album, parfaite mise en bouche imposée par une gradation instrumentale bouleversante de retenue, décuplée dans un final où chacun de ses éléments lâchent prise. Pt. Cabrillo lui donna la réplique quelques semaines plus tard, une fois encore déployé dans les mêmes tons et pourvu d’une efficacité sans équivoque. Enfin, à l’écoute d’autres morceaux tels que Bad Shepherd ou encore Tornadoes, on pense volontiers que ces influences pop revival 90’s d’Outre-Atlantique sont le registre sur lequel le trio semble le plus à son avantage.

A l’instar de sa couverture, ce premier contenu grand format de Garciaphone est ondoyant, aussi chaleureux que dépouillé, capable de gravir les sommets avec panache comme d’en dévaler ses pentes avec une intensité tout aussi émérite. Où comment rendre vertueuses des terres clairsemées par un niveau de composition indubitablement fertile. Une agréable balade en somme, aussi vivifiante que celles organisées jadis par ses illustres prédécesseurs…

 

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La disco de Garciaphone

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