Go Go Charlton

Pour qui écume les salles de concerts parisiennes depuis quelques années, le nom de Go Go Charlton ne sera pas complètement inconnu. Le quatuor, découvert sur la compil CQFD en 2006, est en effet un habitué des premières parties dans les nombreuses salles de la capitale. Pour qui a vu la pub Armée de Terre à la télé ces derniers mois, le nom de Go Go Charlton ne dit pas forcément grand chose mais leur titre Your Son, lui, ne lui est pas complètement inconnu. Pour les autres, Go Go Charlton est donc un quatuor parisien louchant joliment vers l’Angleterre, de par le nom (Charlton est un club de foot du Sud-Est de Londres) mais également de par les influences musicales marquées.

Difficile en effet de ne pas voir une filiation avec les Smiths, New Order ou encore Belle & Sebastian sur les mélodies pop-rock des parisiens. Côté pile, Guillaume Léglise officie au chant, la rythmique est soutenue, les guitares abrasives et les synthés new-wave. C’est la partie immergée de l’iceberg, la plus clinquante, peut être celle que l’on remarque en premier. C’est le tube Your Son, c’est l’introductif Sexually Speaking, c’est les non moins catchy Seventy Five Percent ou Young Hippie Chic Parisian Punks. Côté face, Olivier Lebreton officie au chant, la rythmique est plus retenue, les mélodies plus pop, le ton est plus dandy, plus crooner et le piano est tout sauf un faire-valoir. L’influence des Smiths est indéniable, en témoigne Song For Here and the Hereafter, What If ou à un degré moindre The Wise’s Daughter.

Après quelques EP remarqués,les Go Go Charlton franchissent donc le pas du format long et délivrent un premier album de qualité. On attendra certainement beaucoup plus de son successeur mais en attendant celui-ci se déguste bien frais.