"> Gorillaz - D-Sides - Indiepoprock

D-Sides


Un album de sorti en chez .

Cela fait bien longtemps que le canular initial est éventé, que le concept a perdu de sa fraîcheur ; comme tout projet ouvertement axé sur une certaine idée de la modernité et du futurisme, Gorillaz n’a eu qu’une durée de vie limitée, et le vrai-faux-super-groupe monté par Damon Albarn ne passionne plus les foules. Mais […]

Cela fait bien longtemps que le canular initial est éventé, que le concept a perdu de sa fraîcheur ; comme tout projet ouvertement axé sur une certaine idée de la modernité et du futurisme, Gorillaz n’a eu qu’une durée de vie limitée, et le vrai-faux-super-groupe monté par Damon Albarn ne passionne plus les foules.

Mais il doit encore être possible d’essorer quelques billets supplémentaires de cette simiesque vache à lait qui a pourtant déjà été traite plus que de raison : c’est probablement ce qu’ont dû penser les huiles d’EMI. Qu’à cela ne tienne, le cadavre du gorille n’est même pas encore refroidi que l’on époussette déjà les fonds de tiroir pour proposer ce “D-Sides”. Le brouet est même délayé à outrance puisque l’on ne nous propose pas moins de deux CD, l’un composé des chutes de studio de la période “Demon Days”, l’autre rassemblant quelques remixes alléchants (DFA, Hot Chip, Soulwax).

A l’arrivée, il en va de “D-Sides” comme d’un voyage à Disneyland : si l’on oublie l’aspect outrageusement mercantile de l’histoire, il n’est pas interdit, loin de là, de passer un bon moment avec Mickey-Damon et ses amis. Et pour être très franc, on n’est pas loin de trouver les chutes de studio plus pertinentes et plus touchantes que certaines de pistes qui ont trouvé leur place dans le tracklisting final de "Demon Days". A trop vouloir axer les disques de Gorillaz vers l’efficacité, Albarn et ses acolytes ont poussé la démarche jusqu’à la déshumanisation presque totale – c’était même volontaire. La superbe ballade Stop The Dams laisse pourtant entrevoir ce qu’aurait pu devenir Gorillaz si Albarn avait accepté d’en faire un animal doué de raison plutôt qu’une machine de guerre aux rutilantes mécaniques.

Les remixes proposés sont d’inégale valeur : DFA propose du classique, efficace mais trop rallongé, on compte en tout pas moins de trois remixes de Dare (c’est trop). On retiendra surtout l’intelligence de Hot Chip qui transforme Kids With Guns en bombe mi-dansante, mi-cotonneuse, à la mélodie new-wave délicieusement entêtante.

Loin d’être honteux, “D-Sides” ne méritait pas sans doute pas d’être étalé sur deux disques. Cette compilation ravira probablement les fans (mais en reste-t-il encore ?) ; pour les autres, elle réserve quelques très bonnes surprises dont on aurait, finalement, tort de se priver.

Chroniqueur
  • Publication 538 vues28 janvier 2008
  • Tags GorillazEMI
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Tracklist

  1. 68 State
  2. People
  3. Hongkongaton
  4. We Are Happy Landfill
  5. Hong Kong
  6. Highway (Under Construction)
  7. Rockit
  8. Bill Murray
  9. The Swagga
  10. Murdoc Is God
  11. Spitting out the Demons
  12. Don't Get Lost in Heaven - Original Demo
  13. Stop the Dams
  14. DARE - DFA Remix
  15. Feel Good Inc. - Stanton Warriors Remix
  16. Kids with Guns - Jamie T's Turns to Monsters Mix
  17. DARE - Soulwax Remix
  18. Kids with Guns - Hot Chip Remix
  19. El Mañana - Metronomy Remix
  20. DARE - Junior Sanchez Remix

La disco de Gorillaz

Plastic Beach9
90%

Plastic Beach

D-Sides
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70%

Demon Days

Gorillaz
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