"> Hills Have Riffs - The Countryside Has Escaped - Indiepoprock

The Countryside Has Escaped


Un album de sorti en chez .

Le hasard de la découverte apporte parfois de bien belles choses. C’est par le biais du magazine anglais Wire, que l’on a entendu parler du groupe Hills Have Riffs, des anglais qui jouent d’un folk particulièrement psychédélique. La pochette, en forme d’un étrange crâne légèrement Lovecraftien, annonçait plutôt un groupe de drone-metal capable de nous […]

Le hasard de la découverte apporte parfois de bien belles choses. C’est par le biais du magazine anglais Wire, que l’on a entendu parler du groupe Hills Have Riffs, des anglais qui jouent d’un folk particulièrement psychédélique. La pochette, en forme d’un étrange crâne légèrement Lovecraftien, annonçait plutôt un groupe de drone-metal capable de nous faire saigner les oreilles, il en sera tout autre tant ce disque se révèle envoutant, sombre et boisé.

Les premières notes de l’instrumental The Countryside Has Escaped Part 1 viennent poser l’ambiance, entre pickings étranges et violons tristes, le tout sonnant légèrement lo-fi, Hills Have Riffs annonce un folk à l’ancienne, comme quand Joe Boyd enregistrait des albums à Londres pendant les années 60, au milieu des appartements de musiciens. D’ailleurs le second titre Willow Woman, avec l’ajout d’une fuzz et d’un synthéthiseur hypnotique en plus de quelques accords de guitare acoustique, sonne comme la rencontre idéale entre Loop et l’Incredible String Band. Immédiatement on se sent bien dans cette musique, qui sonne un peu comme tout ce qu’on avait envie d’entendre en ce moment …

Une voix morne accompagne ces morceaux, comme pour mieux les raccorder à un format plus classique, mais rapidement ce cadre musical se décloisonne, Hill Have Riffs laisse décoller ses compositions au gré de plusieurs incursions psychédéliques, et pour une fois le terme weird-folk ne semble pas galvaudé. Les dernières notes de The Countryside Has Escaped Part 2 invitent plus à la méditation les yeux rivés vers le ciel plutôt qu’autre chose. Ecouter ce disque, encore et encore, se révèle progressivement hypnotisant et captivant ; depuis deux jours je ne cesse d’écouter les vingt-cinq minutes de cet EP qui laisse augurer d’un grand groupe à venir.

Cette musique narcotique et boisée nous fait parfois rentrer comme dans une sorte de transe et nous fait sortir quelques étranges images de notre imagination … Parce que ces vertues hypnogènes sont hautement et chaudement recommandées, cet EP risque bien de devenir l’un des disques essentiels de cette année.

Chroniqueur

La disco de Hills Have Riffs