"> Hopper - Deergirl - Indiepoprock

Deergirl


Un album de sorti en chez .

Cela fait pratiquement dix ans que les destins d’Aurélia et Dorothée se sont percutés lors d’un des multiples concerts parisiens. Les atomes deviennent vite crochus entre ces 2 guitaristes, bientôt rejointes par une section rythmique masculine. En pleine Libertines-mania, Hopper dénote sur la scène parisienne par son rock sous influences US. "A Tea With D", […]

Cela fait pratiquement dix ans que les destins d’Aurélia et Dorothée se sont percutés lors d’un des multiples concerts parisiens. Les atomes deviennent vite crochus entre ces 2 guitaristes, bientôt rejointes par une section rythmique masculine. En pleine Libertines-mania, Hopper dénote sur la scène parisienne par son rock sous influences US. "A Tea With D", leur premier album, reçoit un accueil chaleureux en 2004. En parallèle, le groupe n’est pas avare d’efforts pour se faire connaître sur les scènes de l’Hexagone, d’Europe et du Canada (plus de 400 concerts au total).

Le second tournant pour le groupe parisien est également une histoire de rencontres et de destins qui se percutent. Celui-ci a lieu outre-Atlantique, du côté de Seattle, entre Ryan Hadlock et….une démo envoyée par Hopper. La suite on la connaît, le célèbre producteur de Blonde Redhead, The Gossip, Metric, Foo Fighters…tombe sous le charme du quatuor et les invite à venir enregistrer leur second rejeton dans son studio de Bear Creek à Seattle, berceau des influences du groupe.

"Deergirl" est donc le fruit de cette collaboration entre un producteur américain réputé et de jeunes frenchies élevés au son du rock US des 90’s. On y retrouve la marque de fabrique des parisiens depuis leurs débuts, un chassé-croisé de voix féminines, rauque et éraillée pour Dorothée, claire et sensuelle pour Aurélia. Tell Everybody est à ce titre l’une des plus belles réussites de l’album. S’y mélangent pêle-mêle, Courtney Love, PJ Harvey, Kim Gordon ou Sleater Kinney.

Ariane’s Thread
et Rainy Days Smell Like Glue, aux riffs aussi minimalistes qu’addictifs, ou l’excellent Malcom aux reflets plus folk, sont les très bonnes surprises du chef et la preuve que le potentiel de Hopper est là. On regrettera cependant que le reste de l’album ne soit pas forcément au diapason de ces quelques titres. Les tentatives d’incursion du côté de la ballade (On The Road, The Other Me) s’avèrent par exemple moins convaincantes que les brûlots (Rock’n’Roll High en tête). Pour autant, le « pari américain » tenté par Hopper peut être considéré comme gagnant. L’énergie déployée par les parisiens en live devrait donner un peu plus de corps aux titres moins immédiats.

Chroniqueur

La disco de Hopper