"> I'm from Barcelona - Who Killed Harry Houdini ? - Indiepoprock

Who Killed Harry Houdini ?


Un album de sorti en chez .

Ils ont débarqué de leur Suède natale un beau jour de 2006 en voulant nous faire croire qu’ils étaient de « Barcelona ». Avec leurs tignasses blondes et leurs hymnes pop à la Wannadies, la supercherie fut de courte durée. La joyeuse troupe d’Im From Barcelona (29 membres) a alors écumé salles et festivals pendant près de […]

Ils ont débarqué de leur Suède natale un beau jour de 2006 en voulant nous faire croire qu’ils étaient de « Barcelona ». Avec leurs tignasses blondes et leurs hymnes pop à la Wannadies, la supercherie fut de courte durée. La joyeuse troupe d’Im From Barcelona (29 membres) a alors écumé salles et festivals pendant près de 2 années, dispersant aux 4 coins de l’Europe cette fraîcheur et cette joie de vivre contagieuse qui transpirait par tous les pores de leur premier album. Pour tout dire, on la redoutait quelque peu cette suite du rafraîchissant "Let Me Introduce My Friends". Le groupe d’Emmanuel Lundgren semblait la proie idéale du fameux syndrome du second album qui en a laissé plus d’un en rade sur l’autoroute des désillusions.

A l’image d’une pochette très sombre, la nouvelle production de la colonie suédoise se veut moins joyeuse et hédoniste, recentrée autour d’Emmanuel Lundgren, reléguant par la même occasion les chœurs au fond du chapeau pour mieux les faire apparaître le moment venu. C’est notamment le cas sur Paper Planes ou Mingus, les deux titres se rapprochant le plus des premiers morceaux du collectif suédois. Mélodies entraînantes, chœurs enjoués, percussions mutines, on retombe une fois de plus en enfance et la magie n’a rien à voir là dedans.

C’est pourtant le côté sombre de la bande de Jonkoping qui est ici mis en lumière, à l’image de l’introductif Andy sur lequel les chœurs apparaissent comme muselés derrière le chant de Lundgren. Ophelia et Headphones sont de parfaits exemples de la mutation d’Im From Barcelona, petites ballades pop ne décollant jamais vraiment, sur lesquelles il faut même tendre l’oreille pour distinguer les chœurs des 28 compères de Lundgren. Celui-ci se permet même de faire disparaître ses amis pour de bon sur son joli duo avec la chanteuse française Soko ( Gunhild).

Un comble pour un groupe ayant bâti sa réputation sur la force de son collectif me direz vous ? Un mal pour un bien vous rétorquerais-je tant la formule magique qui avait fonctionnée sur "Let Me Introduce My Friends" avait cette fois-ci toutes les chances de finir en tour de magie à la Garcimore. Au lieu de ça, "Who Killed Harry Houdini" nous laisse admiratif devant la transformation imposée par Lundgren à son groupe, à l’image d’un Rufus long de 7 minutes et de 2 changements de rythme et reprenant des éléments des titres précédents.

Chroniqueur