Cela paraît facile de faire des riffs accrocheurs dès la première écoute et dont on ne se lasse pas lors des suivantes. C’est du moins l’impression que donne le groupe Jaill lorsqu’on l’entend pour la première fois. On se dit que ces jeunes gens ont tout compris,  et qu’ils vont écraser les autres prétendants au rock énergique façon garage ou post punk. Pourtant ces américains n’en sont pas à leur coup d’essai : « That’s How We Burn » est précisément leur septième album et ils existent depuis 2002.

On se demande donc ce qui manque à ce groupe pour que son nom fasse autant d’écho que The Shins auxquels il fait penser. Il est vrai qu’il n’est pas originaire de la ville la plus rock des Etats-Unis, Milkauwee. Il est vrai aussi que jusqu’à présent il n’était pas signé par un gros label. Enfin il est aussi à noter qu’il ne sonne pas vraiment comme tous ces groupes de garage originaire de New York mais plus comme un groupe anglais. Mais finalement, cela importe peu : la musique n’a pas de frontières, alors pourquoi un groupe américain ne sonnerait-il pas comme un british ? Et pour ce nouvel opus, loin d’être le dernier, le groupe est signé par Sub Pop, pas franchement un label garage, mais un label légendaire et sérieux.

La roue va donc peut-être tourner pour la formation de Vincent Kircher et ce disque annonce du changement pour Jaill qui a d’ailleurs ajouté un L à leur nom. Musicalement, ce disque est une boule d’énergie qui devrait séduire les orphelins de Supergrass de par l’énergie (On The Beat, How’s The Grave) ou l’élégance des mélodies (Thank Us Later).