"> Khemmis - Absolution - Indiepoprock

Absolution


Un album de sorti en chez .

7

Khemmis nous ensorcèle avec son premier album ...

Au fil des ans, les sorties doom n’ont cessé d’augmenter. Pallbearer et Yob avaient marqué l’année passée. Et en 2015, c’est le retour tant attendu de Windhand qui agite le web. C’était sans compter sur l’arrivée des inconnus de Khemmis qui débarquent sans crier gare et mettent un bon coup de pied dans la fourmilière du style.

Attiré par la pochette de ce « Absolution », on lance la galette, et là, le choc. Happé par une guitare bien lourde, nous sommes partis pour 41 minutes durant lesquelles Khemmis se met à genou pour nous satisfaire. Au fil des 6 pistes, tout va y passer et même si le groupe est étiqueté doom, c’est bien trop réducteur. En effet, la rythmique est bien plus rapide que les groupes cités en introduction et la voix, principalement claire, est beaucoup plus accessible. Au final, on se rapproche plus d’un stoner à la Kyuss, auquel on ajoute quelques touches sludge et pour finir une bonne rasade de heavy-métal old-school comme on l’aime. La promo du groupe parle d’ailleurs d’Iron Maiden dans sa description et ils n’ont pas tort. Cette touche heavy se fait principalement entendre lors des envolées de guitares, les solis sont jubilatoires. Revenons à la voix, qui, dans sa version claire, est sublime et apporte de l’émotion aux compositions. Emotions renforcées par les touches de voix ‘growl’ qui nuancent l’ensemble et assombrissent le climat. Et quand, par de rares moments, les deux se superposent, cela atteint des sommets.

Six pistes sans temps mort, avec un The Bereaved en guise de feu d’artifices final. Cette chanson résume Khemmis à elle seule. Démarrage sur des arpèges de guitares aériens, vite suivis par la batterie. L’intensité monte petit à petit entre les deux jusqu’au divin premier solo (sustain, tapping, … tout y passe). La guitare rythmique, elle, bien grasse, continue son chemin entre palm-mute et riffs destructeurs. On passe, en guise de break, à du stoner avec un riff uniquement diffusé dans l’oreille gauche avant que la droite ne soit conviée à la fête. Et puis c’est reparti … Vous l’aurez compris, du fan-service pur et dur. La chanson se permet le luxe de passer en un clin d’oeil alors qu’elle fait 9 minutes, signe de sa réussite. L’impact des instruments est renforcé par une production aux petits oignons.

Si cet été vous en avez un peu marre de danser sur le premier album de Jamie XX ou de tripper sur l’excellent « Currents » de Tame Impala, et qu’un peu de testostérone vous fait de l’oeil, plongez sur ce disque qui frôle le titre de « Masterpiece ».

Chroniqueur

Tracklist

  1. Torn Asunder
  2. Ash, Cinder, Smoke
  3. Serpentine
  4. Antediluvian
  5. Burden of Sin
  6. The Bereaved

La disco de Khemmis

Absolution7
70%

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