Le mariage entre la douceur du shoegaze et la lourdeur du doom donne ici naissance à un hybride de toute beauté.

Tout commence lorsque Kristina Esfandiari, chanteuse du groupe de shoegaze Whirr, décide d’exorciser ses démons. Comme elle le déclare, grandir dans un environnement spirituel plus qu’oppressant a laissé au plus profond de son âme des traces qu’elle tente de cicatriser au moyen de ce nouveau projet. Voici donc la genèse de King Woman et le thème de ce premier EP.

Dès le Wrong d’ouverture, la lourdeur s’abat sur l’auditeur. On est clairement dans du doom bien gras comme on l’aime. Ensuite, la voix plaintive débarque pour adoucir quelque peu l’ensemble, suivie de quelques notes de guitare plus aériennes apportant cette couleur shoegaze.

La seconde piste, King of Swords, est le sommet de cet EP, mettant plus encore l’accent sur la composante shoegaze du groupe. La noirceur laisse place à une mélancolie qui nous brise le coeur. En 2 pistes, nous sommes littéralement retournés. Et ce n’est ni Burn ni le Candescent Soul final qui vont changer la donne. Cet EP est une réussite du début à la fin.

On parle peu de metal sur Indiepoprock, mais l’évolution du style depuis quelques années, plus particulièrement le versant black/drone/doom, nous apporte son lot d’hybrides puisant dans divers genres. Et si les racines sont clairement noires, il serait dommage de passer à côté de nouvelles sensations. Cet EP, en fusionnant les vapeurs de Mazzy Star à la lave Sabbathienne, nous en donne un parfait exemple.

Espérons égoïstement que Kristina n’ait pas encore fini sa psychanalyse musicale afin qu’elle puisse nous offrir un nouvel album, un vrai cette fois.

 

• Publication 607 vues19 février 2015
• Tags King WomanFlenser Records
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