Korallreven

Afin de percer la tenace grisaille hivernale, rien de tel qu’un peu de « balearic » dans les oreilles. Les Scandinaves, qui en connaissent un rayon pour ce qui est de la grisaille hivernale, sont passés maîtres dans ce style musical que l’on nomme balearic (citons en vrac Air France, jj ou encore The Embassy) car ayant pris sa source dans les boîtes de nuit d’Ibiza et consorts des îles Baléares. On pourrait tout aussi bien parler de chillwave ou de dream-pop tant ces styles musicaux se ressemblent et ne semblent avoir été créés que pour le jargon journalistique.

L’important est que ce style fait de plages électro-pop, de rythmes tropicaux, de choeurs éthérés fonctionne à merveille sur le premier album de Korallreven, un duo suédois pas complètement inconnu puisque on y retrouve Daniel Tjäder (claviériste des excellents The Radio Dept.) aux côtés de Marcus Joons. Les acolytes ont fait appel à 2 voix féminines pour les épauler dans leur entreprise, il s’agit de Juliana Barwick sur Sa Sa Samoa et Victoria Bergsman (Taken By Trees) sur 3 titres dont l’efficace single As Young as Yesterday.

Tour à tour dansantes (The Truest Faith ; Comin’ Closer) et aériennes (Keep Your Eyes Shut ; A Surf on Endorphins), les 10 petites perles de ce premier album de Korallreven (qui signifie « récif de corail »), en plus d’être le parfait remède contre la morosité hivernale, sont à ranger dans la catégorie des très bonnes surprises de l’hiver.