"> La Roux - La Roux - Indiepoprock

La Roux


Un album de sorti en chez .

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Sur sa pochette, La Roux arbore une coiffure Dragonball Z et un visage si lisse qu’on imagine un être fait d’images de synthèses. La jeune Anglaise est pourtant bien réelle, et elle clame haut et fort son amour des années 80 (on aurait trouvé tout seul mais c’est gentil de prévenir), en même temps qu’elle […]

Sur sa pochette, La Roux arbore une coiffure Dragonball Z et un visage si lisse qu’on imagine un être fait d’images de synthèses. La jeune Anglaise est pourtant bien réelle, et elle clame haut et fort son amour des années 80 (on aurait trouvé tout seul mais c’est gentil de prévenir), en même temps qu’elle revendique son amour de grands songwriters comme Nick Drake ou Neil Young (on la comprend aisément, mais mis à part gagner des points de crédibilité, cela n’aura hélas pas d’influence sur sa musique).

A l’écoute de son premier album fort bien médiatisé, l’obsession eighties est clairement présente, omniprésente, jusqu’à en devenir franchement encombrante. On aurait aimé pouvoir échapper ne fut-ce que quelques minutes à l’avalanche de sons Bontempi, mais La Roux et son producteur Ben Langmaid ne l’entendent pas de cette oreille, et probablement pas de l’autre non plus à notre humble avis : recette unique pour toutes les chansons, appliquée jusqu’à l’écœurement pour enrober des mélodies guimauves, dont certaines auraient peut-être pu se révéler comestibles sans cet enrobage Flanby dégoulinant de caramel cheap (As If By Magic, peut-être, ou encore Cover My Eyes ?), mais qui s’avèrent trop faibles pour tirer l’ensemble vers le haut.

On pense à plusieurs reprises aux sons synthétiques de Taxi Girl (In For The Kill emprunte joyeusement à Cherchez Le Garçon). La Roux singe également Prince, lors d’un Quicksand qui cite si explicitement When Doves Cry que l’on refuse de penser que cela puisse être involontaire. On pense, aussi, souvent pour tout dire, à des heures bien moins glorieuses des années 80, avec des sons 8 bits si caricaturaux que franchement, même Orchestral Manoeuvres In The Dark, Duran Duran ou Ultravox sonnent plus frais (ah, l’introduction de I’m Not Your Toy !).

Pour nuancer quelque peu le propos, avouons qu’en toute franchise, ce premier album, certes, s’écoute. On serait même ravi s’il pouvait le faire sans intervention de notre part. C’est dire si l’on hésitera bien longtemps avant de se rallier à la horde des laudateurs de la demoiselle, une horde dans laquelle on a été franchement surpris de dénombrer ces dernières semaines plusieurs critiques des plus estimables. Enfin, trêve de plaisanterie, pour pratiquer une musique aussi référencée, mieux vaut avoir à son actif quelques vraies chansons, et les ritournelles hâves de La Roux n’ont en aucun cas la substance et la force nécessaires pour faire de ce premier effort un disque correct… Il faut être clair : l’humanité aurait bien pu survivre si l’on n’avait pas inventé La Roux.

Chroniqueur
  • Publication 602 vues29 juillet 2009
  • Tags La RouxUniversal
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Tracklist

  1. In For The Kill
  2. Tigerlily
  3. Quicksand - Standard Version
  4. Bulletproof
  5. Colourless Colour
  6. I'm Not Your Toy
  7. Cover My Eyes
  8. As If By Magic
  9. Fascination
  10. Reflections Are Protection
  11. Armour Love
  12. Growing Pains - Bonus Album Track

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