Leif Vollebekk

Sept ans après avoir sorti son premier album «Inland», l’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste montréalais revient avec «Twin Solitude».

Souvent comparé à Jeff Buckley, Leif Vollebekk nous emmène dans son univers accompagné par plusieurs musiciens, Olivier Fairfield à la batterie, Sarah Pagé de The Barr Brothers à la harpe sur Rest, Shahzad Ismaily et Marc Ribot’s Ceramic Dog tous deux à la basse et enfin le duo de cordes Chargaux. Inspiré, Leif a écrit d’une traite de nombreuses chansons de ce nouvel album qui compte seulement dix morceaux. Le premier titre Vancouver Time ouvre cet album aux allures simplistes, accompagné d’un piano et d’une batterie apportant une atmosphère divine. All Night Sedans nous berce avec une voix qui nous emporte au loin, invitation au voyage à travers des paysages dont Leif Vollebekk a le secret. Sur ce morceau entre pop, jazz et soul, l’artiste nous démontre sa sensibilité tout en se diversifiant dans les genres. Elegy sortit en décembre 2016 suit le chemin des sons jazz-blues avec l’omniprésence du piano. Michigan annonce la cassure avec les morceaux précédents et rappelle «Inland» et «North Americana» aux connotations très folk, de magnifiques riffs de guitare se mélangent à la sublime voix de Leif Vollebekk . Rest est un titre très différent des autres, il dure plus de huit minutes et fait hommage à Sigur Ros et leur album « Valtari » dont Leif Vollebekk est un grand admirateur. Cette musique planante est accompagnée d’un son de harpe qui clôture en douceur ce bel ouvrage.

«Twin Solitude» est scindé en deux parties, il sinue entre folk alternatif et atmosphères jazz. La première partie de l’album laisse la place au piano et la seconde fait référence au passé de l’artiste, non sans rappeler les deux albums précédents. Leif Vollebekk nous laisse entrer dans sa bulle intimiste avec ce disque apaisant, marqué par beaucoup de simplicité et de légèreté .