Lezard

4 ans d’existence, plus de 100 concerts, c’est sûr ce trio en impose côté CV. Ils nous proposent en ce début d’année 2003 un album très abouti de 12 titres : surprise, pour une autoproduction le son est excellent !
On en vient d’ailleurs à se demander comment se débrouillent certains groupes pour avoir une telle qualité sonore en studio…
Mais revenons à nos moutons (à nos lézards plutôt !) : on a affaire ici à du rock en français, avec des textes solides, Paul (guitariste-chanteur) étant marqué par des auteurs tels que Rimbaud entre autres, ce qui confère à Lézard un cachet poétique et tourmenté.
En ce qui concerne la musique, on est en face d’un rock sombre et traversé de déchirures (on aime la guitare psychédélique et torturée de « Twilight Zone »).
C’est clair, le trio (Paul, Fanny à la basse, et Eric à la batterie) produit une musique « habitée » et un rock carré aux arrangements intéressants (on sent le groupe soudé, voir le nombre de concerts plus haut), la voix est fraîche et vulnérable, capable de montées puissantes et lyriques (« C’est mort »).
Ce que l’on peut reprocher à cet album ?
Peut-être une certaine linéarité, dans les thèmes abordés comme dans les tempos, en effet le groupe a peut-être voulu trop en mettre, résultat certains titres perdent de leur impact, noyés au milieu d’autres morceaux aux ambiances quelque peu similaires.
Mais cela est bien faible comparé à ce que propose Lézard : une musique sincère et interprétée avec la foi et les tripes, comme si tout ne tenait qu’à un fil.
A vérifier en concert.