Comme souvent, un artiste qui veut s’exprimer seul et sans contraintes se tourne vers l’électro. C’est la voie royale, parce qu’on peut travailler seul ou presque, mais en même temps tout cela a parfois tendance à manquer de profondeur, par manque de regard critique peut-être. C’est sans doute cela qui fait défaut au disque « Ice […]
Comme souvent, un artiste qui veut s’exprimer seul et sans contraintes se tourne vers l’électro. C’est la voie royale, parce qu’on peut travailler seul ou presque, mais en même temps tout cela a parfois tendance à manquer de profondeur, par manque de regard critique peut-être. C’est sans doute cela qui fait défaut au disque « Ice to Silver » de Lillë (‘petite’ en danois), de son vrai nom Louise Alenius.
La jeune danoise de 25 ans a écrit, composé, programmé et arrangé toute seule cet album à Paris en à peine un an. Bien qu’elle clame ne pas avoir de culture électro, et ne s’être tournée vers ce style, on a comme un sentiment de déjà-entendu en écoutant ses 12 morceaux. Une ambiance de glace (comme l’indique le titre), une voix aiguë et fluette. C’est d’ailleurs la seule chose qui ne soit pas lisse sur cet album : cette voix fluette, toujours juste, qui parfois prend une ampleur inattendue pour s’enfler et faire passer quelques émotions. Malheureusement, ceci est un peu gâché par un excès d’effets sur cette touche d’humanité dans une musique de machines.
Elle dit elle-même que c’est sa voix (qu’elle a beaucoup travaillé, ayant une formation de chanteuse classique) qui doit en principe donner son unité à la musique des machines, qui, elle, part dans tous les sens. Il est vrai que c’est bien l’impression que cela donne à première écoute. Mais les accompagnements sont tellement conventionnels qu’au bout d’un moment, la seule chose qui intéresse c’est la voix et ses variations.
En somme un disque petit, comme le nom de celle qui l’a fait. Un bon disque de musique d’ambiance douce et festive par moments.
