A vouloir trop défricher, on passe parfois à côté de certaines évidences… comme cet album de Lilly Wood and the Prick que nous n’avons pas mentionné dans ces colonnes lors de sa sortie en mai 2010. Il est temps que ces quelques lignes effacent cet oubli… Tout d’abord, une page de pub: Virgin radio (la […]
A vouloir trop défricher, on passe parfois à côté de certaines évidences… comme cet album de Lilly Wood and the Prick que nous n’avons pas mentionné dans ces colonnes lors de sa sortie en mai 2010. Il est temps que ces quelques lignes effacent cet oubli…
Tout d’abord, une page de pub: Virgin radio (la publicité avec les quinquas) et le spot Guerlain, deux spots aux mélodies entêtantes que l’on doit à Lilly Wood and the Prick. Le tube disco Down the drain (pour la première) et la comptine This is a love song (pour la seconde) sont rentrés facilement et rapidement dans nos maisons et nos têtes. Cela fait partie de la chance (ou de la perversion) qui permet à un groupe indé de se faire vite connaitre… On ne va pas refaire le débat non plus, c’est ainsi et tant mieux pour eux.
L’aventure commence donc en 2009 par la rencontre de Nili et Ben dans un bar à Paris. Le courant passe et le duo compose quelques morceaux. Une splendide reprise de Santigold (Les artistes, présent dans les bonus), suivie de quelques concerts et l’affaire est partie. Pierre Guimard découvre le groupe sur myspace et leur ouvre les portes de son studio. L’album se dessine vite, le duo étant renforcé par quelques musiciens dont Pierre Guimard à la guitare.
« Invincible Friends » est un savant mélange des influences du duo (JJ Cale, Chic, Depeche Mode, Elliott Smith, Bob Dylan). Mélodies pop, refrains entêtants, claviers eigthies, mélodica et glockenspiel en renfort, envolées lyriques, Lilly Wood and the Prick frappe fort avec ces onze titres d’une cohérence remarquable. Que Lilly Allen et autres Fiona Apple aillent se retendre les cordes vocales, l’indie-folk français vient de révéler une de ces voies de diva si rare. Une voix chaude, puissante, émotive, qui donne une couleur si caractéristique aux compos de « Invincible friends ». Il suffit de comparer la version démo de Down the drain (en bonus) et la version studio plus orchestrée pour s’en rendre compte.
Aussi à l’aise sur des hymnes disco (The best, No No kids) que sur des balades folk à fleur de peau (Little johnny, Hymn to my invisible friends), Lilly Wood and the Prick évite les étiquettes et signe ici un premier album remarquable. « Invincible friends » propulse ces nouveaux arrivés directement dans la court des grands.
- Publication 1 474 vues11 novembre 2010
- Tags Lilly Wood & the PrickCinq 7
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