"> Lily&Madeleine - Fumes - Indiepoprock

Fumes


Un album de sorti en chez .

7

Tout juste un an après des débuts prometteurs sans être fracassants, les deux soeurs sont de retour avec un second album.

L’année dernière, on se disait que les deux jeunes frangines allaient gentiment continuer à composer et retourneraient en studio une fois toutes les leçons de leur première expérience tirées. Sans faire de pronostics, ni d’ailleurs, soyons sincères, attendre fiévreusement, on pensait voir le duo pointer de nouveau son nez aux alentours de 2015, délai moyen et raisonnable entre deux disques. Erreur donc puisque environ dix mois après la sortie de ce premier album, un nouveau single annonçant la sortie de la suite paraissait déjà.

D’emblée, la piste du retour précipité pour cause de succès inattendu est écartée, nous ne sommes pas ici dans l’univers impitoyable des majors prêtes à presser de jeunes artistes comme des citrons pour les jeter ensuite et passer à autre chose sans états d’âme. Plus sûrement, Lily&Madeleine, en dépit des limites de leur premier album, pouvaient néanmoins se targuer d’une belle précocité et la parution de « Fumes » ne fait que confirmer que les deux soeurs apprennent et font tout un peu plus vite que la moyenne, puisqu’elles n’ont pas encore atteint la vingtaine.

Sur le fond, l’univers de Lily&Madeleine n’a pas subi de changements radicaux. Morceaux éthérés, climat calme, compositions portées par les deux jolies voix de ses auteures, même personnel restreint à la production, « Fumes » est clairement un disque de la continuité et en aucun cas de la rupture. Ce qui n’en rend sa réussite que plus éclatante, même s’il faut rester mesuré, car on ne tient pas là un chef d’oeuvre. Mais incontestablement, Lily&Madeleine font tout mieux que sur leur premier album et ébauchent une carrière d’une cohérence remarquable. Tout naturellement, les deux soeurs avaient commencé par composer à la guitare sèche, instrument qui constituait la colonne vertébrale de leur premier opus. Ici, l’instrumentation s’étoffe en douceur, avec un piano en ligne de fond, quelques cordes, une guitare qui de temps en temps s’électrifie… Rien de révolutionnaire évidemment, mais un canevas sonore soigné, des arrangements riches et parfaitement adaptés à leur songwriting. Un songwriting plus affirmé, une écriture plus ample, que ce soit sur l’enlevé Rabbit,  les très pop Ride Away et Cabin Fever ou sur Fumes, majestueuse ouverture du disque. Mais la marque de fabrique du duo, c’est l’enchevêtrement de leurs deux voix, et c’est là qu’elles ont le plus progressé. L’évolution est prégnante à l’écoute mais difficile à décrire. Disons simplement que l’émulation entre les deux timbres est plus évidente, plus limpide. Les notes sont tenues plus longtemps, notamment sur Can’t Admit It ou The Wolf Is Free, l’émotion devient palpable. Sur Lips & Hips, la symbiose entre un accord de piano, une ligne de violon et un chant touchant à souhait est totale. L’album se clôt sur Blue Blades, splendide morceau solennel qui finit de nous convaincre qu’on entendra encore parler de Lily&Madeleine à l’avenir et qu’on attend désormais d’elles de très grandes choses.

Rédacteur en chef

Tracklist

  1. Fumes
  2. Rabbit
  3. Ride Away
  4. Can't Admit It
  5. Cabin Fever
  6. The Wolf is Free
  7. Hold on to Now
  8. Lips & Hips
  9. Peppermint Candy
  10. Blue Blades

La disco de Lily&Madeleine

Fumes7
70%

Fumes

S/t5
50%

S/t