En ces temps où les médias tombent sur le moindre groupe qui enchaîne plus de deux riffs potables, difficile de passer inaperçu Outre-Manche pour le moindre chevelu qui prétend ressusciter le rock’n’roll… à moins de jouer la carte du rétro, ultra rétro. Loin du revival seventies et de la hype sixties, Little Barrie remonte le […]

En ces temps où les médias tombent sur le moindre groupe qui enchaîne plus de deux riffs potables, difficile de passer inaperçu Outre-Manche pour le moindre chevelu qui prétend ressusciter le rock’n’roll… à moins de jouer la carte du rétro, ultra rétro. Loin du revival seventies et de la hype sixties, Little Barrie remonte le temps jusqu’aux fifties, osant des ballades entre blues (Why Don’t You Do It) et rockabilly (Love You).

Deux ans après son premier album « We are Little Barrie », Little Barrie revient avec la même clef de voûte que pour son prédécesseur : faire rimer simplicité avec efficacité. Le trio de Nottingham a épuré son style, évitant les digressions longues et inutiles (le dénudé Bailing Out), sacrifiant les tendances funk de ses débuts. Les riffs blues et les pentatoniques de circonstance restent les charpentes incontournables de tous les morceaux.

Les gimmicks de guitare et la voix féline de Barrie Cardogan donnent une couleur légèrement soul à l’album (l’entraînant Cash In, tube sex and groove). « Stand Your Ground » a été enregistré à New York avec Dan The Automator (Gorillaz) et Mike Pelanconi (Lilly Allen) aux manettes, tous deux aussi exigeants pour la pureté des enregistrements. Du nouveau aussi dans la formation, Little Barrie a changé de batteur, remplaçant Wayne Fullwood par Billy Skinner, qui a partagé ses fûts avec Russel Simins (Blues Explosion) pour quelques titres.

Un second album gentillet, tracé au fil à plomb, qui risque d’avoir du mal à trouver sa place sur la scène rock actuelle. Little Barrie grandit… petit à petit.

• Publication 289 vues19 mars 2007
• Tags Little BarriePIAS
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